vendredi 5 mai 2023

Cette taxe sur les étudiants qui finance les projets d’extrême gauche…

 

Seulement cinq années d’existence et déjà une quatrième augmentation à venir. Créée en 2018, la contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC), initialement d’un montant de 90 euros annuels, franchira à la rentrée universitaire prochaine la barre symbolique des 100 euros. Payée par la majorité des étudiants, cette taxe doit officiellement faciliter l’accès aux soins et l’accompagnement social des étudiants ainsi que soutenir des initiatives culturelles et sportives portées par des associations estudiantines. Mais, à y regarder de plus près, cette contribution financière – et non des moindres – demandée aux étudiants semble servir notamment à soutenir des projets idéologiques.

Cirque LGBT, cabaret queer et visibilité trans

Difficile d’y voir clair sur les tenants et aboutissants de la CVEC. Cinq ans après sa création, aucun bilan officiel n’a été réalisé sur ses effets et son utilisation. Une lacune souvent décriée par les syndicats étudiants et soulignée par un rapport du Sénat. Déposé en juillet 2021, ce rapport appelle à « une plus grande transparence sur l’utilisation de la CVEC ». Car s’il est vrai que cette taxe a permis d’améliorer la prise en charge médicale et les conditions de travail des étudiants, une grande opacité règne, au niveau national, sur les bénéficiaires de ces deniers publics.

Présent dans de nombreuses universités de France, le syndicat étudiant UNI s’intéresse depuis 2018 aux projets soutenus par la CVEC. Cette taxe, le syndicat de droite – comme une grande majorité des syndicats étudiants - la juge « injuste » au regard de la précarité étudiante. Selon les membres de l’UNI, la CVEC « sert surtout à certaines universités et associations de gauche à leur propagande woke dans les facs ». En effet, une recherche minutieuse et attentive permet de recenser de nombreux projets d’extrême gauche soutenus ou labelisés par la CVEC. En juin 2022, l’université de Strasbourg lançait ainsi son festival annuel sur le thème « Inévitables Révoltes ». Une « programmation queer et inclusive » qui promettait de mettre en avant « le féminisme, la représentation des personnes queer, l’antiracisme, l’anticapitalisme et l’écologie ». La manifestation n’hésitait pas à mettre en avant sur son affiche le soutien de la CVEC. À Lyon, quelques jours plus tôt, le festival « Hors de genre – Là où la différence fait irruption »labelisé également par la CVEC, proposait un ciné-débat avec Océan, un homme trans, une lecture drag ainsi qu’un live électro-pop mené par l’artiste Eustache McQueer.

À en croire les nombreux exemples trouvés, la question de la visibilité transgenre semble être un thème de prédilection de la CVEC. L’université Paul-Valéry de Montpellier a ainsi ouvert ses portes à une conférence sur « le backlash anti-trans » en février dernier, soutenue par la CVEC. À Grenoble, c’est un festival complet – avec drag show, conférence sur le mouvement LGBT et sur la lutte des personnes trans au Brésil ou encore un cours de géographie LGBT – qui a été organisé grâce au soutien de cette taxe.

Demande de suppression

À cette idéologisation croissante des projets soutenus par la taxe étudiante s’ajoute un manque de clarté sur les bénéfices d’une telle contribution. En effet, sur les réseaux sociaux, nombre d’étudiants affirment ne pas voir les effets concrets de leur contribution à la CVEC sur leur campus.

Alors que les étudiants peinent à joindre les deux bouts, la hausse de la CVEC semble déplacée. Aux côtés de la Cocarde ou de l’UNI qui militent, comme d’autres syndicats étudiants, pour son abrogation, le député Éric Pauget (Les Républicains) a déposé, en août 2022, une proposition de loi visant à supprimer la taxe sur les étudiants dite « contribution à la vie étudiante et de campus ». Alors que les étudiants sont victimes, comme l’ensemble des Français, de l’inflation, faire peser sur leur portefeuille une hausse des impôts ne semble pas relever d'une priorité... Le parlementaire LR espère, avec ce texte, contribuer au recul de la précarité étudiante.

Clémence de Longraye

https://www.bvoltaire.fr/cette-taxe-sur-les-etudiants-qui-finance-les-projets-dextreme-gauche/

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