S’il est le dernier exemple en date, Carnac est cependant bien loin d’être le seul. Jour après jour, de ville en ville, les églises se trouvent investies par des « artistes » irrésistiblement attirés par leurs murs sacrés pour se donner en spectacle. Fin avril, c’est un concert DJ set sur les toits de la basilique de Fourvière qui était annulé, grâce à la mobilisation de militants lyonnais. Entre autres personnalités, DJ Soraä et DJ Kangaroo, qui font la promotion sur leur page Facebook de soirées et d’événements sado-masochistes et bondages, devaient intervenir.
Début avril, c’est Bilal Hassani qui s’était fait remarquer précédemment pour avoir fait la une de Têtu en singeant la Vierge, qui a vu son concert à Saint-Pierre-aux-Nonnains, près de Metz, supprimé à la suite de la mobilisation du collectif Lorraine catholique. « À la vue des menaces formulées à l’encontre de Bilal Hassani, nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues », avait déclaré, penaud, le producteur du spectacle. Car il va de soi que les « malveillances accrues » viennent des catholiques, qui demandent simplement que leurs lieux de culte soient respectés. Les autres ne veulent que de la joie, du partage et de la fête !
Persuadés que les catholiques se laisseront faire, des artistes ne cessent de donner dans la provocation, avec la complicité coupable des maires et parfois même des curés. Et à leur plus grand dam, voici qu’ils se heurtent à l’opposition de certains réfractaires. Le plus étonnant, c'est leur surprise.
Marie-Camille Le Conte
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