Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán exerce une pression croissante sur l'Union européenne (UE) en menaçant de mettre son veto à l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Ukraine. Cette position survient dans un contexte où, après un an de conflit avec la Commission européenne concernant l'État de droit en Hongrie, une partie des fonds de cohésion européens suspendus a été récemment débloquée en réponse aux réformes judiciaires à Budapest. Toutefois, lors du sommet européen dédié au lancement des négociations d'adhésion de l'Ukraine et à un soutien financier de 50 milliards d'euros, Orbán reste fermement opposé à l'adhésion ukrainienne, nécessitant l'unanimité des 27 membres de l'UE. Sa récente rencontre avec le président français Emmanuel Macron à l'Élysée n'a pas modifié sa position.
Pour rappel, la Hongrie estime que l'Ukraine est très loin de devenir membre de l'UE et que Budapest ne changera pas sa position sur les négociations d'adhésion en échange d'un hypothétique déblocage des fonds par Bruxelles, avait déclaré le premier ministre Viktor Orban à Radio Kossuth en novembre. "L'Ukraine n'est absolument pas prête à négocier sa candidature à l'adhésion à l'UE. L'Ukraine est aussi loin de l'adhésion à l'UE que Mako est loin de Jérusalem", a-t-il déclaré en utilisant une expression hongroise populaire.
La Hongrie continue de critiquer vivement la politique de l'UE à l'égard de l'Ukraine, notamment son soutien à l'armement du pays contre la Russie et la décision de découpler les économies européennes des approvisionnements et du marché russes. Selon Budapest, cette politique n'a pas permis de mettre fin à l'effusion de sang en Ukraine et a davantage nui aux États membres de l'UE qu'à Moscou.
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