samedi 10 février 2024

Hongrie. « Aucune pitié pour les pédophiles ». Le Premier ministre Orbán propose une protection constitutionnelle pour les mineurs

  

 

En réponse à une polémique sur les limites des grâces présidentielles, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a proposé un amendement crucial à la loi fondamentale, visant clairement à protéger les droits et la sécurité des mineurs.

Cette initiative législative vise à supprimer purement et simplement la possibilité de grâce présidentielle pour les personnes reconnues coupables de crimes intentionnels contre des mineurs, en mettant l’accent sur une conviction sociétale fondamentale : La protection et le bien-être des enfants hongrois sont primordiaux, et le système juridique doit le refléter sans équivoque.

La proposition du Premier ministre Orbán au Parlement hongrois repose sur un engagement ferme en faveur de la sécurité des plus jeunes. “Pour les pédophiles, il n’y a pas de pitié“, a déclaré le Premier ministre Orbán, plaidant en faveur d’un cadre juridique qui ne laisse aucune place à l’indulgence à l’égard de ceux qui commettent de graves délits à l’encontre des enfants. Cette position n’est pas seulement le reflet des convictions personnelles du Premier ministre, mais une réponse directe à la demande du public pour une protection plus forte des droits et du bien-être des enfants.

“Il ne s’agit pas de querelles juridiques, mais de créer une situation claire avec une décision claire et sans équivoque“, a souligné le Premier ministre Orbán, en insistant sur la nécessité d’une action législative décisive. Cet amendement témoigne de la position proactive du gouvernement sur la question controversée des pouvoirs de grâce présidentielle dans certaines situations, envoyant ainsi un message résolu : La sécurité et la protection des mineurs sont des priorités qui transcendent les débats juridiques ou politiques et qui exigent un engagement clair et une action législative.

Gergely Gulyás, ministre du cabinet du Premier ministre, a renforcé la position du gouvernement en soulignant l’importance de l’amendement : “Si quelqu’un commet un crime contre des enfants, il ne doit bénéficier d’aucune pitié. Cette déclaration s’inscrit non seulement dans le cadre de la politique pénale du gouvernement, mais elle clarifie également sa position contre toute ambiguïté quant aux conséquences pour ceux qui s’en prennent aux enfants. “Cela contribue à faire en sorte que tout le monde comprenne clairement les objectifs de la politique pénale du gouvernement”, a ajouté le ministre Gulyás, en insistant sur la nécessité de faire preuve de clarté et de détermination dans la protection des enfants.

Le chef du groupe parlementaire du Fidesz, Máté Kocsis, s’est penché sur le calendrier législatif et sa justification et a fourni quelques informations clés : “La proposition d’amendement constitutionnel devrait être adoptée au cours de la seconde moitié du mois de mars. Bien qu’elle ne puisse pas avoir d’effet rétroactif sur les affaires passées, elle s’appliquera aux pétitions en cours et à venir”. Il a également élucidé le débat qui a conduit à cette initiative législative : “Un débat récent en Hongrie a montré clairement que la question ne devrait plus être de savoir si un tel délinquant pourrait bénéficier de la clémence. Au contraire, nous devons carrément interdire et rendre illégal le fait que de tels individus puissent être graciés”.

En outre, Máté Kocsis a souligné le rôle essentiel de l’amendement dans le renforcement du cadre hongrois de protection de l’enfance : “L’amendement constitutionnel présenté par le Premier ministre doit être adopté car il complète le système de protection de l’enfance. Désormais, tout délinquant doit comprendre que si ses actes portent atteinte à des enfants, il ne pourra pas bénéficier de l’institution de la grâce présidentielle”.

Il a également mis l’accent sur le contexte législatif plus large, en soulignant la position de l’opposition : “Les partis au pouvoir ont adopté en 2021 la loi la plus stricte d’Europe en matière de protection de l’enfance et de lutte contre la pédophilie, qui n’a pas été soutenue par l’opposition. Ils n’ont pas soutenu la création d’un registre des pédophiles consultable, le renforcement du code pénal ou l’amendement constitutionnel précédent qui s’y rapporte”.

Le dialogue qui a conduit à cette proposition législative a mis en lumière un débat critique sur le rôle de la clémence dans le système judiciaire, en particulier pour les personnes les plus vulnérables. “Un débat s’est instauré autour de la décision du président sur les grâces. Ce débat doit être résolu de manière concluante à la satisfaction de chaque citoyen hongrois”, peut-on lire dans la justification de l’amendement, rédigée par le Premier ministre Orbán.

Cette conversation a préparé le terrain pour cet amendement essentiel, qui préconise un système judiciaire donnant la priorité à la protection et aux droits des enfants. La volonté du Premier ministre de modifier la Constitution témoigne d’un engagement clair à faire en sorte que les conséquences juridiques des crimes commis contre des mineurs soient inévitables et conformes aux normes morales et aux attentes de la société hongroise.

L’adoption de l’amendement nécessite un vote à la majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale. Ce processus souligne l’importance profonde de l’amendement, qui est plus qu’un simple ajustement juridique ; il s’agit d’une déclaration des valeurs que défend la Hongrie.

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