Pendant que l’on débat sur les frasques de Bayrou et s’apitoie sur Mayotte, la BCE, engagée dans un processus de création d’un Euro numérique, pavé évidemment de bonnes intentions, afin de « faciliter les transactions entre banques et avec les grandes entreprises », vient de sortir son rapport d’étape et prévoit une date de mise en service à partir de novembre 2025, soit un peu moins d’un an. Vont suivre, des expérimentations pour tester les paiements conditionnels, avec une acceptation obligatoire pour les entreprises et commerces, tenus de payer les frais des prestataires de services de paiement. Une mise en place qui se traduira donc immédiatement par le paiement obligatoire de prestations à des actionnaires dont nous devrions connaître le nom. On peut, sans grand risque d’erreur, comprendre que ce seront des « amis » du pouvoir.
On rappelle à toutes fins utiles que l’élargissement de cet Euro numérique sera, à terme, envisagé pour les particuliers européens, ce qui se traduira par une mainmise totale de la BCE sur la vie privée des citoyens européens et la fin de leur anonymat. En réalité, cette monnaie numérique sera diabolique. Elle permettra de créer des sommes à durée de vie limitée, c’est à dire que vous serez obligés de dépenser dans un temps imparti. Des sommes allouées à des dépenses particulières, par exemple, uniquement une voiture électrique (qui sera réglable à distance), ou des produits alimentaires de telle ou telle origine. Elle permettra également de faire taire n’importe quelle opposition, ou tout simplement critique, en lui coupant d’un simple clic l’accès à ses propres économies, ou son propre salaire. Les modalités de ce qu’on appelle banalement le crédit social et qui permet de réguler les bonnes et mauvaises actions du citoyen, c’est à dire la dictature ultime, se prosterner ou mourir.
A la manœuvre, la française Christine Lagarde, présidente de la BCE, qui expliquait voici quelques jours que « personne ne sort gagnant d’une stratégie de représailles pure et simple », avec les États-Unis, avec qui elle craint une guerre commerciale, comme si elle n’avait pas déjà lieu. Et afin de couper court à de futures tensions, elle propose ni plus ni moins que l’Europe baisse sa culotte et mette en place une « stratégie du carnet de chèque », c’est à dire augmenter les achats de gaz naturel liquéfié (GNL) et de matériel de défense américains, pour « apaiser Washington » et réduire les risques d’escalade tarifaire… rien moins. La même stratégie que celle qui consiste à déverser des aides sociales dans les quartiers sensibles pour ne pas qu’ils s’enflamment, on voit où ce type de concessions nous a mené.
Rappelons également que Christine Largarde est la grande amie d’Ursula Von-der-Leyen, qu’elles ont sans aucun doute, les mêmes commanditaires de l’autre côté de l’Atlantique et que la ficelle est grosse. Difficile de ne pas voir, derrière la mise en place à marche forcée de cet Euro numérique dont personne n’a besoin, la main des États-Unis. On peut également savoir que les tentatives de mise en place des ces monnaies numériques ont déjà été expérimentées dans des pays africains et que ce furent des fiascos.
Au RPF et selon notre ligne résolument gaulliste, nous sommes évidemment contre cette « entreprise » machiavélique qui va revenir à soumettre totalement l’Europe et les Européens à la dictature monétaire américaine. Il n’est pas très difficile de s’apercevoir que les deux femmes sont au service d’intérêts américains, l’Allemagne de Von-der-Leyen ayant déjà, sur le plan militaire, choisi le matériel américain, évinçant en bloc, le ravitailleur Airbus, le Rafale, se retirant de la modernisation des hélicoptères de combat et de l’avion de combat du futur, le SCAF. Il va devenir urgent de sortir de l’Euro, de cette Europe là, de l’emprise de ces dirigeants là et de retrouver une forme de souveraineté salvatrice.
Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.
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