La violence armée se banalise à Nantes, une ville qui semble de plus en plus marquée par des règlements de comptes et des fusillades aux allures de scènes de guerre urbaine. En moins de 24 heures, trois épisodes de tirs ont secoué la métropole, mettant en lumière une criminalité organisée qui gagne en intensité. Ces incidents, survenus entre samedi soir et dimanche midi, laissent planer l’ombre d’une ville en proie aux gangs et aux trafics.
Fusillades à répétition : un bilan lourd
Le premier événement a eu lieu dans le quartier de Saint-Joseph-de-Porterie samedi soir. Peu avant 23 heures, un homme connu des services de police pour des affaires de stupéfiants a été grièvement blessé par balle dans le dos alors qu’il se trouvait dans sa voiture. La scène laisse penser à une embuscade. Sa voiture, criblée de balles, a été retrouvée avec plusieurs impacts au niveau de la lunette arrière. La victime a réussi à semer ses agresseurs avant de s’arrêter dans une rue paisible, provoquant une nuit d’agitation inhabituelle pour ce quartier résidentiel. Son pronostic vital reste engagé.
Quelques heures plus tard, à Saint-Herblain, un adolescent de 17 ans a été pris pour cible. Blessé par balle à l’épaule et porteur d’une entaille au visage, il a été découvert près d’un bois. Une voiture contenant une arme factice a été retrouvée non loin de là, ajoutant une touche de mystère à cette agression.
Enfin, dimanche matin, des tirs nourris ont retenti dans le quartier nord de Nantes. Trois hommes cagoulés ont ouvert le feu sur un immeuble, tirant en rafale avant de s’enfuir. Bien que cet assaut n’ait pas fait de victimes, il a semé la panique parmi les habitants, qui avaient déjà vécu un épisode similaire en novembre. Les impacts retrouvés jusqu’au cinquième étage témoignent de la violence de cette opération.
Une criminalité organisée qui s’enracine
Si les motivations exactes de ces fusillades restent à établir, la police n’exclut pas un lien avec le trafic de stupéfiants, un fléau qui gangrène les quartiers nantais. Ces attaques rappellent les méthodes des gangs : embuscades, représailles et messages envoyés à travers des opérations spectaculaires. La police judiciaire, chargée des enquêtes, a retrouvé des douilles sur chacune des scènes, confirmant l’usage d’armes à feu puissantes.
Face à cette spirale de violence, les autorités locales semblent dépassées. Le gauchisme idéologique aveugle. Les interventions policières se multiplient pour pas grand chose, mais la présence de CRS et de policiers municipaux ne suffit plus à contenir l’escalade. Les habitants des quartiers concernés dénoncent un sentiment d’abandon, tandis que les élus peinent à proposer des solutions efficaces face à une délinquance organisée qui s’adapte rapidement.
Nantes, souvent présentée comme une ville dynamique et culturelle, apparaît désormais sous un jour sombre. Les règlements de comptes armés, autrefois rares, deviennent monnaie courante. Pour beaucoup, la métropole ligérienne s’approche dangereusement d’un point de bascule. Il existe pourtant des méthodes, radicales, éprouvées, pour mettre fin au trafic et à la guerre des gangs. Au Salvador, au Mexique, dans certains pays asiatiques, la chasse aux dealers, leur éradication y compris physique, dissuade, fortement, de s’engager sur cette voie. Mais en France, on aime faire des ateliers prévention, sacrifiant au passage, le droit élémentaire à la sécurité des citoyens.
Photo : DR
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