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L’inversion accusatoire est devenue l’arme de dissuasion rhétorique de tous les doctrinaires politiques ou médiatiques.
Elle puise sa source dans l’idéologie communiste athée, renforcée par sa victoire sur le nazisme à l’issue de la 2e guerre mondiale, qui défendit sa cause en accusant tous ses adversaires de « fascistes » ou de « nazis » rendant dès lors impossible tout argument habilité à la confondre. Les fascistes et les nazis (les puissances de l’Axe) ayant déclenché la guerre avec son lot de désolation, et les fascistes et les nazis ayant perdu la guerre, les communistes s’érigèrent en sauveur du genre humain et diffusèrent leur doctrine délétère à la surface de la terre.
Or, cette doctrine, par essence « intrinsèquement perverse » selon l’encyclique du pape Pie XI Divini Redemptoris du 19 mars 1937, s’est répandue à vive allure dans le monde occidental de l’après-guerre. En France, elle a gagné tous les cercles de la pensée, de l’école primaire au Collège de France en passant par l’université, ainsi que tous les rouages de la vie publique et politique, et s’est muée en bonne conscience de classe contre la bourgeoisie encore dominante de l’après-guerre. Fidèle à son essence, répétons-le, fallacieuse et perverse, cette idéologie fut, on le sait, le théâtre de millions de morts dans le monde : en Union Soviétique, en Europe centrale, en Asie, en Afrique, en Amérique Centrale ou en Amérique latine. Qu’importe ! la sentence tombait comme le couperet de Guillotin. Ses détracteurs n’étaient que des « fascistes » ou des « nazis », d’abominables rejetons de « l’extrême droite », et devaient être exclus de la scène politique.
De même, en victimes assignées du nazisme, les juifs d’Europe ou du Maghreb firent de l’inversion accusatoire l’assommoir de ceux qui simplement désignaient ou dénonçaient l’affairisme politique, médiatique ou financier à la manœuvre dans nos sociétés libérales.
L’accusation « antisémite », « fasciste », « nazi » ou « extrême droite » volait et vole aujourd’hui encore, sans nuance et sous protection judiciaire (loi Gayssot du 13 juillet 1990), d’un prétoire à l’autre, d’un plateau de télévision à l’autre réduisant au silence la moindre allusion à un membre de la communauté active.
Depuis, l’inversion accusatoire ne cesse de se développer.
Elle a pris cette ampleur délirante au sein des minorités actives et revendicatrices de droits (minorités sexuelles (LGBTQ++) et minorités ethniques), ainsi que parmi les cercles d’influence économiques et/ou stratégiques mondialistes : désigner un homosexuel c’est être « homophobe » ; désigner un transsexuel, c’est être « transphobe » ; désigner B ou J-M ou B en J-M, c’est être « transphobe et complotiste » ; désigner un noir ou un maghrébin, c’est être « raciste » ; désigner le Siècle, le Bilderberg, le CFR, le CJM, le CRIF ou DAVOS, c’est être « complotiste » et « d’extrême droite ». La sentence tombe, le silence s’impose, le contrôle fiscal arrive, la police fait irruption, la justice punit.
L’inversion accusatoire est redoutable d’efficacité ; elle est une arme de destruction massive de la pensée et de son prolongement : la parole.
Non contente de museler la pensée et de clouer le bec de ses adversaires, elle leur ferme les yeux. Elle est disruptive de tous les corps sains de la société. Perverse, antichrétienne, anticatholique, maffieuse, fielleuse, orgueilleuse, elle ne manque pas de piquant lorsque les acteurs qui la servent entrent en conflit les uns avec les autres.
La scène ci-après est éloquente : « Aujourd’hui, il n’y a plus de Juifs dans les instances de LFI « .
Gilles Colroy.
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