Vanessa Behrendt, membre du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), a fait une déclaration au parlement de Basse-Saxe qui a fait sensation. Lors de son discours sur l’avortement, la parlementaire a fait l’objet d’une mise en garde de la part de la vice-présidente de la Chambre des représentants, Barbara Otte-Kinast (CDU), qui l’a exhortée à modérer ses propos. Les propos de Behrendt, dans lesquels elle a qualifié les personnes présentes de « survivantes » de l’avortement, ont provoqué un tollé médiatique.
« Survivants » de l’avortement
Vanessa Behrendt a commencé son discours en s’adressant à ses collègues de cette façon : « Chère Madame la Présidente, chers survivants. Je constate qu’aucun d’entre vous n’a été avorté. Vous êtes tous nés. » Avant qu’elle ne puisse continuer, Barbara Otte-Kinast l’interrompit, l’avertissant qu’elle devait modérer ses propos. La parlementaire de l’AfD a cependant poursuivi en soulignant que toutes les personnes présentes « ont été mises au monde par une femme, par leur mère » et qu’« elles sont toutes nées en tant qu’êtres humains avec des droits ».
Son discours intervient dans le contexte d’un vote sur une proposition de loi soumise par le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts, qui préconisait de faciliter l’accès à l’avortement et de le dépénaliser dans les douze premières semaines de grossesse. Bien que le parlement régional ait approuvé la motion, l’avortement reste réglementé au niveau fédéral dans le code pénal allemand.
Société à deux classes : nés et non-nés
Vanessa Behrendt a souligné que plus de 100 000 avortements sont pratiqués en Allemagne chaque année et que le nombre total de 1996 à 2023 est de 1 833 821 avortements. Elle a affirmé que « nous vivons dans une société à deux classes : les nés et les non-nés », affirmant que la vie humaine commence à la fécondation et que l’ADN d’un individu est déterminé à ce moment-là. Elle a également souligné que « chaque être humain commence avec exactement deux cellules ».
Pour la parlementaire de l’AfD, la solution n’est pas d’élargir l’accès à l’avortement, mais plutôt de « donner aux parents plus de respect et de soutien ». Elle a donc conclu que son groupe parlementaire rejetait «fermement » la proposition du SPD et des Verts.
Léo Kersauzie
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