La rue appartient (toujours) à ceux qui y descendent
Alors
que les mauvaises nouvelles pleuvent sur nos portefeuilles comme les
sauterelles sur l’Egypte antique, on pourra tout de même se réjouir de
la mobilisation du pays légal contre le projet de déstructuration de la
société, perfidement appelé « mariage pour tous ».
Deux
manifestations récentes destinées à protester contre la dénaturation
d’un des fondements de notre civilisation, nous donnent quelque raison
d’espérer. Tout n’est peut-être pas tout à fait fichu en notre « doulce France »
et le pays réel sait encore, parfois, penser droit. Nous verrons
bientôt si ce gouvernement d’invertis et de prévaricateurs continuera à
promouvoir les idées malsaines qu’une minorité agissante tente
d’imposer.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort…
Le
culbuto louvoyant qui fait office de président, a « normalement » cédé
au diktat d’associations militantes gays, celles-ci n’ayant pas supporté
l’option « clause de conscience » accordée aux maires de France (pauv’ ‘tites choupettes, elles en étaient toutes retournées…).
Nous voilà obligé de battre le pavé parisien en janvier prochain (à
défaut de battre autre chose…). Cela confirme que nous avons bien un
président normal, tout ce qu’il y a de plus normal dans la normalitude
la plus aboutie en social-démocratie : normalement couard.
De
bon matin, écoutant la revue de presse d’une radio périphérique, je
retenais cette remarque liée à la forte mobilisation des familles les 17
& 18 novembre derniers : le journaliste pressentait à demi-mot, des
lendemains compliqués pour le pouvoir en place. Il mettait en parallèle
les manifestations de novembre et celles qui eurent lieu lors du projet
de Pacs en 1999. Il relativisait ainsi certains commentaires sur la
prétendue faible mobilisation contre ce projet de mariage pour tous.
Certains comparaient en effet les 100 000 manifestants de samedi aux
100 000 manifestants de la grande manif de 1999. Sauf que, les 100 000
courageux de 1999 arpentaient en fait pour la seconde fois le pavé
parisien ! Nuance. Le premier défilé du 07 novembre 1998 n’avait
rassemblé lui, que 10 000 courageux piétons. Il faut donc comparer ce
qui est comparable…
Politique fiction :
si nous appliquons le même coefficient multiplicateur à la prochaine
manifestation, nous serons près d’un million dans la rue le 13 janvier
prochain ! Chiche ? Cela pourrait raviver les souvenirs d’un certain 24
juin 1984, quand le pays réel a mis en échec le projet Savary et fait tomber le gouvernement du gros rougeaud de Lille (Note pour mon biographe attitré : la manifestation de Versailles fut mon premier acte de militantisme à l’AF !). Vivement le 13 janvier !
Comment dit-on « gueuse » en ukrainien ?
Quant
aux « incidents » et autres « incivilités » dont auraient été victime
les pseudos femelles, mais vraies activistes ukrainiennes stipendiées de
Femen, les images diffusées par les médias parlent d’elles-mêmes : un
groupuscule de harpies provocatrices suintant la haine, la haine du
mâle, la haine de la famille, la haine des chrétiens, le tout avec la
triste exhibition de ces corps de pauvres goules frustrées.
Ces
« choses » suaient la haine. La haine des autres certes, mais aussi dans
un certain sens, la haine d’elles-mêmes, hystériquement jalouses des
visages radieux de ces familles portant leurs enfants sur les épaules ou
poussant leurs bébés dans les landaus. Soyons charitables et plaignons
ces pauvres hères qui ne seront jamais tout à fait heureuses de leur
condition. Donnez-leur tout ce qu’elles réclament : Pacs, mariage,
enfants adoptés ou PMA, que sais-je encore, elles trouveront toujours de
quoi revendiquer pour compenser leur état de larve hédoniste et
égoïste.
Peut-on
raisonnablement considérer ces harpies comme des symboles de la
féminité et de la défense du sexe faible ? Cela serait faire offense à
nos chères jouvencelles et petits trottins. N’avions-nous pas là plutôt,
la représentation en chair et en os de notre bonne vieille gueuse,
celle qu’à l’AF nous souhaitons pendre au premier lampadaire venu ?
D’ailleurs, au lieu de s’affubler d’un voile de religieuse, elles
auraient pu porter le bonnet phrygien pour être plus conforme à leur
genre. Le portrait eut alors été complet : la république enfin
matérialisée ! La gueuse en chair et en os, personnalisée par des
grognasses ivres de fureur et de fanatisme.
Les
tricoteuses jacobines de 1793 qui accompagnaient vers l’échafaud,
insultaient et crachaient sur les innocentes victimes de la Terreur,
devaient bien ressembler à ces gorgones frustrées.
Leur courage n’étant pas celui des Amazones de la mythologie grecque, les vipères de la bande à Fourest ne sont que des minables rebelles en peau de gougnotte.
Leurs seins à l’air ? Whaou, quelle audace !
Franchement,
des poitrines nues, même les enfants de chœur de Saint Nicolas du
Chardonnet et l’ensemble de nos chers bambins en reluquent à foison :
que ce soit près du club Mickey sur les plages de la Baule,
dans les publicités pour des bains douches, les parfums ou les gels
intimes ! Pourquoi ne pas plutôt sortir dans le plus simple appareil,
hein, histoire de faire dans la vraie provoc’ bien graveleuse ? En
s’affichant nues comme l’Eve du premier jour, elles
auraient offert à nos chérubins un cours de SVT plus instructif que la
dissection d’une innocente grenouille par un prof acariâtre (SVT, pour
Science et Vie de la Terre ; le cours de science nat’ pour les anciens !
Mais ne nous méprenons pas quand même, je n’ai pas dit qu’il fallait
disséquer les « Femen », non plus. Pas d’amalgame, ni de raccourcis trop
rapides). Raté donc pour cette fois, elles ont de ces pudeurs les
cocottes, finalement…
Allez les moukères, on s’revoit le 13 janvier ?
Mobilisez-vous !
Cet
épiphénomène poitrinaire étant évacué, il reste que la rue ne s’est
visiblement pas assez mobilisée, car le pouvoir semble rester sourd face
à la montée de la protestation. Protestation qui s’étend bien au-delà
de la sphère catho-loden-mantille en dentelle, soit dit en passant :
outre les représentants de l’Eglise de France, des
Rabbins, des recteurs musulmans, des pédiatres, une bonne partie du
milieu associatif de l’enfance et de l’adoption, des psychologues et
même des intellos de gôche comme Sylviane Agacinski, évoquent de très probables perturbations pour des enfants privés de parents de sexe différent. Ça commence à chiffrer.
Alors
devant les menées de ces organophosphorés* qui attaquent notre
civilisation, une seule option : tous à la manif le 13 janvier
prochain !
Addendum :
Le « tous » en question dans « mariage pour tous » n’ayant pas été
vraiment explicité, cela laisse de la marge dans l’interprétation :
mariage à 3 (le Brésil et les Pays-Bas ont déjà légalisé une union de ce
type) ? À 4 ? Plus si entente ? Avec ses propres enfants, son frère
et/ou sa sœur, son père, sa mère (« …ho ho, ce serait le bonheur… ») ?
Avec une personne déjà mariée ? Entre votre voisine Alyson et son bichon
maltais, Karim et son Pit Bull ? Entre humains et vénusiens (Raël, si
tu me lis…)?
Tout
cela donne le tournis et laisse augurer de croustillantes épousailles
dans les années à venir. On ne remerciera jamais assez les socialistes,
écolos et autres progressistes de tout poil, pour promouvoir de telles
avancées sociologiques.
Le
seul truc qui me chiffonne un tantinet, c’est que je ne vois pas bien
quelles nouvelles bonnes idées nos esprits éclairés vont pouvoir sortir
de leur chapeau recyclé et écolo-responsable. Le cannibalisme pour tous
(ben quoi, c’est bio, non ?) ? La coprophilie expliquée aux enfants ?
Les sacrifices humains pour calmer les esprits de la Terre ?
(*) Organophosphorés : substances hautement toxiques qui attaquent le système neurologique
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