BAMAKO (NOVOpress) – Le ministre de la
Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé jeudi que 1 400 militaires
français étaient désormais engagés dans les opérations contre les
islamistes armés au Mali. Mardi, François Hollande a estimé que « cette
décision était nécessaire. Si ce choix n’avait pas été fait, il serait
trop tard puisque le Mali aurait été conquis entièrement », en ajoutant que cette mesure était « légitime et nécessaire ».
Dès le 12 janvier, l’hôte de l’Elysée déclarait : « La France, à
la demande du président du Mali et dans le respect de la Charte des
Nations unies, s’est engagée pour appuyer l’armée malienne face à
l’agression terroriste qui menace toute l’Afrique de l’Ouest ».
Dans la bouche de François Hollande (photo), pas question d’appeler un chat un chat : la France ne combat pas des « islamistes », mais des « terroristes ».
Une rhétorique qui plaît au Conseil français du culte musulman. Son
représentant, Mohammed Moussaoui, s’est félicité que le chef de l’Etat
évite « à juste titre (…) de qualifier d’islamistes les éléments terroristes visés par l’intervention ». Ajoutant : «
Le CFCM salue cette précaution utile et nécessaire du Président de la
République dans le choix des mots, écartant ainsi tout amalgame et toute
confusion entre islam et terrorisme ».
Pour le journaliste, Ivan Rioufol, « la
République n’ose donc pas dire clairement qu’elle fait la guerre à des
terroristes islamistes, de crainte de froisser la susceptibilité de
musulmans français et notamment d’un Conseil qui s’aveugle
volontairement sur le profil des jihadistes du Mali. Cette réticence de
l’Etat à appeler par son nom un ennemi identifié laisse voir un pouvoir
intellectuellement prisonnier du politiquement correct et de ses
accusations en islamophobie. L’islam radical en est le scandaleux
bénéficiaire ».
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