Le 13 janvier, à Paris, la rue a parlé. Cette immense
manifestation pour la famille, une des plus grandes depuis cinquante
ans, marque une vraie renaissance.
Une fois l’effet de surprise provoqué par l’ampleur de la
mobilisation estompé, escamoté même, qui s’est vraiment interrogé sur
les raisons profondes qui ont poussé ces 800 000 à 1 million de
manifestants – 1 Français sur 65 ! – à faire des kilomètres pour
affronter pendant des heures le froid et la boue du Champ-de-Mars ?
Fallait-il que les consciences soient obscurcies pour refuser de voir ce
qui crevait les yeux, ce dimanche 13 janvier, fête du baptême du
Seigneur…
Cette manifestation, une des plus grandes depuis cinquante ans, n’était pas un baptême au sens chrétien du terme, mais une renaissance, un début de régénération, certainement.
Cette manifestation, une des plus grandes depuis cinquante ans, n’était pas un baptême au sens chrétien du terme, mais une renaissance, un début de régénération, certainement.
Renaissance inattendue, car totalement en décalage
avec l’image de la famille qu’en donnent les séries télévisées, où tous
les choix se valent et où le sentimentalisme domine. Tous ces
manifestants étaient la preuve joyeuse et pacifique d’une réalité
conjugale et familiale qui constitue, envers et contre tout, le socle
solide d’une société digne de ce nom. Signe visible aussi de cette
France charnelle qui sort de son silence pour demander qu’on la prenne
enfin en considération. France des familles, des écoles et des
paroisses, soucieuse de ne pas laisser dilapider cet héritage à
transmettre aux futures générations. France qui se relève, aiguillonnée
par la parole libre et vraie de l’Église.
Certes, il reste encore à trouver une expression politique à cette
formidable réaction populaire, née en dehors des partis. À l’avenir, il
faudra qu’émergent de nouvelles figures, issues du secteur associatif.
En attendant, cette mobilisation laissera des traces, et d’abord dans
l’esprit des élus : lors du débat à l’Assemblée, les parlementaires
devront se souvenir qu’ils ont des comptes à rendre à près d’1 million
de manifestants ! Ainsi que les maires, qui eux joueront leur réélection
en 2014.
Au plus haut niveau de l’État enfin, l’absence de réaction
et le déni de réalité face à ce mouvement semblent pour le moment
incompréhensibles. Conséquence d’un éloignement du pays réel ? Ou bien
stratégie d’effritement progressif de tout ce qui constituait les
protections de la famille : juridiques, aides financières, et désormais
anthropologiques ? Dans ce dernier cas, François Hollande devra se
souvenir qu’en Espagne, référence de ceux qui prônent le mariage
« unisexe », le modèle libéral-libertaire de Zapatero a fini par échouer
sur le mur des réalités.
Editorial de Aymeric Pourbaix dans Famille Chrétienne
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