samedi 11 mai 2013

Immigration et mondialisation (Écrits de Paris)

LORSQU'UN jour on questionna Christian Sautter sur la construction européenne et la mondialisation, le ministre de l'Economie de l'époque répondit que les opposants étaient ceux qui auraient été les partisans de Pétain. Il aurait pu continuer « Vichy, la collaboration, la milice, Darnand, Papon, Bousquet, les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, la rafle du Vel' d'hiv, Drancy... » Ce genre d'argument empêche très rapidement toute discussion.
L'immigration maintenant fait partie de la mondialisation. Ceci est dû à la circulation accélérée des marchandises et des hommes. Elle est totalement liée au libéralisme mondialisé. L'économie est au service de l'économie et non au service d'un peuple ou d'une nation. Quant aux hommes... Elle est la finalité suprême. Qu'importe si les peuples européens disparaissent, il faut que les taux de croissance soient les mêmes comme l'a proposé Alain Juppé.
D'ailleurs on ne dit plus le mot Français, on dit «citoyen» ou «républicain» comme le répétait à l'envi Catherine Tasca dans une émission télévisée. Le terme « Français de souche » était parait-il discriminatoire, le mot «Français» devient gênant pour les immigrés et notre époque mondialiste. On a proposé de faire venir en Europe 159 millions d'immigrés. On croyait à une exagération, une provocation. Maintenant on parle de 700 millions, La première étape consistait donc à faire l'intégration européenne, la deuxième étape consiste à supprimer les Européens. Les élites européennes et occidentales deviennent complètement folles. Le terme «Européen» devra comme «Français» disparaître car il a une connotation raciale ou culturelle. Il ne sera plus guère pertinent de l'utiliser pour les nouveaux habitants de l'Europe géographique.
Non seulement on ne parle plus de politique nataliste, de la pérennité d'un peuple ou d'un pays mais on ne parle même plus d'une nouvelle organisation de la formation professionnelle. Il suffit de faire venir des travailleurs formés ailleurs, au détriment de l'avenir économique des pays d'origine. Nos élites libérales mondialisées répondent en chœur à chaque question qui se pose :
« Comment résoudre la baisse de la natalité ? » - l'immigration. 
« Comment faire lorsque dans un secteur il manque quelques travailleurs (que l'on pourrait en général très facilement trouver en France) ? » - l'immigration.
« Comment résoudre les retraites ? » - l'immigration.
Ceci est dit avec un cynisme effroyable et la perversité de perpétuellement détruire ce qui fonde avant tout un pays, c'est-à-dire ses femmes et ses hommes qui transmettent un patrimoine de génération en génération.
Toute l'histoire prouve que le développement économique a été essentiellement liée au progrès technique et non à l'appel d'une main-d'œuvre massive et non qualifiée. Il faut d'ailleurs rappeler qu'on a abaissé la semaine de travail à 35 heures. Quant à l'immigration, il faut savoir que 5 % seulement des immigrés actuels viennent pour des raisons liées à un travail. Le slogan « les immigrés font le travail que les Français ne veulent pas faire » est totalement faux depuis longtemps. Les partisans acharnés de l'immigration actuelle veulent lui substituer « les immigrés font le travail que les Français ne peuvent pas faire », formule liée à une immigration dite de «qualité». Les Français sont-ils aussi stupides pour ne pouvoir exercer certains travaux qualifiés ou nos responsables politiques sont-ils aussi limités pour ne pouvoir anticiper les futurs besoins et en organiser la formation professionnelle adéquate ?
Les réponses que proposent ces «experts» de l'immigration ne sont que des réponses perverses s'appuyant sur des soubassements politiques et idéologiques, la plupart du temps troubles et non avouables, où se mélangent la haine de soi, l'humanitarisme et une vision de l'homme néantisante, des restes de tiers-mondisme.
Patrice GROS-SUAUDEAU

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