Pour protéger la planète,
certains jeunes militants écologistes sont prêts à tout. Mais leurs
actions radicales servent de prétexte aux États pour criminaliser la
désobéissance civile.
Ils ont établi leur camp dans la canopée
des séquoias de Californie du Nord ou de l’Oregon. En rupture avec
l’American way of life, ils ont décidé de donner leur temps, et pour
certains leur vie, à la protection de la nature. Leurs inspirateurs sont
des poètes et des philosophes comme Henri David Thoreau (l’auteur de La
désobéissance civile). Ils ont des airs angéliques, tiennent des propos
fondés mais qui sonnent le plus souvent utopiques.
Pour le FBI, ce sont des
terroristes. L’agence fédérale les a officiellement désignés comme la
seconde menace pour la sécurité intérieure des États-Unis après
Al-Qaida. Elle fait peser sur ces militants verts une répression féroce
et sans précédent.
Ailleurs, ces nouveaux guérilleros
éperonnent les baleiniers japonais en Antarctique ou s’accrochent
au-dessus des voies ferrées pour bloquer les trains de déchets
nucléaires en Allemagne. Parfois, pour défendre ce à quoi ils croient,
certains basculent dans l’illégalité, s’en prennent aux forestiers ou
aux exploitants de bois, sabotent des laboratoires de vivisection ou
brûlent des 4×4. Ils sont alors forcés à la cavale ou à la
clandestinité.
Le Animal and enterprise terrorism act,
un volet spécial des Patriot acts américains adopté sous la pression des
lobbies industriels, donne désormais la possibilité aux autorités de
réprimer toute forme de protestation. Des avocats défenseurs des
libertés publiques et des ONG comme Greenpeace dénoncent cette dérive
liberticide, aux États-Unis comme en Europe.
À suivre ici => http://fortune.fdesouche.com/31299-les-insurges-de-la-terre-2#more-31299
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