Avec Georges-Paul Wagner disparaît. non seulement un grand avocat, mais ce qu'on appelait au XVIIe siècle un honnête homme, au sens le plus profond de l'expression.
Il alliait une prodigieuse culture classique à un talent. de plume qui ne cédait en rien à son talent oratoire. Il aurait pu être un superbe écrivain, et il l'a été dans la dernière partie de sa vie, à la fois comme chroniqueur politique et mémorialiste.
La politique le « rattrapa par l'épitoge» en 1961, au moment de l'affaire d'Algérie. Il fut notamment l'avocat d'un des conjurés du Petit-Clamart. Au même moment il était devenu directeur de l'Institut d'Action française. À partir de ce moment-là sa carrière d'avocat sera marquée par des procès liés à la politique.
En 1970 il est membre du conseil de l'ordre des avocats. En 1971 il participe à l'aventure de la Nouvelle Action Française, destinée à dépoussiérer le mouvement maurrassien, mais l'organisation vire à gauche et il s' en sépare.
C'est en 1980 qu'il plaide pour la première fois en faveur de Jean-Marie Le Pen, poursuivi par le MRAP pour avoir dit qu'un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop, et pour avoir réclamé la préférence nationale. C'est aussi la première fois que Georges-Paul Wagner prend publiquement position contre la loi Pleven. Plus tard, il s'occupera de la loi Gayssot. Il est un des meilleurs spécialistes des lois dites anti-racistes. Et en 1984 il participe à la création de l'AGRIF. Il y aura tant de procès contre Le Pen, ou intentés par Le Pen contre ses diffamateurs, qu'on reprochera à Georges-Paul Wagner de monopoliser la XVIIe chambre correctionnelle... Il sera aussi l'avocat de Mgr Lefebvre, du Dr Dor, de Présent, etc. Il rassemblera ses souvenirs judiciaires dans D'un palais l'autre.
Il devient chroniqueur politique en 1982, à la création de Présent, et il écrira dans ce quotidien jusqu'à sa mort. Ses chroniques sont d'une rare perspicacité, et les événements ou les propos qu'il commente nourrissant une réflexion qui fait appel à la sagesse éternelle, à la tradition française et chrétienne, en un style d'une perfection ciselée, émaillée de jeux de langage qui éclairent le discours tout en ajoutant au plaisir de la lecture. On les retrouvera dans trois volumes: La comédie parlementaire, Promenades à travers un septennat, Les ailes de l'espérance.
Le titre du premier recueil rappelle que Georges-Paul Wagner fut député FN des Yvelines, au titre du Rassemblement national, entre 1986 et 1988 (il sera aussi secrétaire départemental FN des Yvelines). Il fut un parlementaire très actif, particulièrement dans le domaine de la justice, dénonçant la politisation de la magistrature et proposant des réformes de bon sens qui auraient par exemple évité l'affaire d'Outreau.
C'est aussi en 1986 qu'il fonde l'Institut d'Histoire et de Politique, centre de formation qui deviendra l'Institut de formation nationale, et qui est aujourd'hui l'Iforel.En 1992, une jeune avocate nommée Marine Le Pen fait ses débuts dans son cabinet.
Ayant des amis très proches dans les deux camps , il quitte les instances dirigeantes du Front national après la scission mégrétiste de 1998, mais il reste l'avocat de Jean-Marie Le Pen. Il continuera de participer aussi aux colloques du conseil scientifique du FN, et en février 2005 il sera l'un des principaux juristes de l'Appel des cent, lancé par le Comité de soutien à Bruno Gollnisch dans la chasse aux sorcières lancée à Lyon contre le député européen.
Toujours resté royaliste, il avait succédé en 2001 à Pierre Chaumeil à la tête de l'Association professionnelle de la presse monarchiste et catholique. Au Centre Henri et André Charlier, en 2003, il participe à l'élaboration de la Loi pour la vie, dont il signe la présentation, et au Dictionnaire de la Réplique dirigé par Bernard Antony. Il collabore aussi épisodiquement à Reconquête. Et en 2004 il est un membre éminent du Comité pour le rétablissement de la peine de mort, créé par l'AGRIF après l'atroce assassinat de la petite Jeanne-Marie.
Outre les livres déjà signalés, Georges-Paul Wagner a également écrit La condamnation, récit du procès intenté par la Licra à Mgr Lefebvre (1992), Maurras en justice (2002), et L'entre-trois-guerres (2001), qui sont ses Mémoires personnels, et une quintessence de promenade historique et politique.
Georges-Paul nous manque. Mais il fallait bien que vienne le temps du repos pour ce lutteur infatigable. Il nous reste ses admirables livres et, pour ceux qui l'ont connu, le souvenir de sa chaleureuse courtoisie, de sa conversation dans la plus profonde amitié française et la véritable intelligence du cœur.
Yves DAOUDAL National Hebdo juin 2006
Il alliait une prodigieuse culture classique à un talent. de plume qui ne cédait en rien à son talent oratoire. Il aurait pu être un superbe écrivain, et il l'a été dans la dernière partie de sa vie, à la fois comme chroniqueur politique et mémorialiste.
La politique le « rattrapa par l'épitoge» en 1961, au moment de l'affaire d'Algérie. Il fut notamment l'avocat d'un des conjurés du Petit-Clamart. Au même moment il était devenu directeur de l'Institut d'Action française. À partir de ce moment-là sa carrière d'avocat sera marquée par des procès liés à la politique.
En 1970 il est membre du conseil de l'ordre des avocats. En 1971 il participe à l'aventure de la Nouvelle Action Française, destinée à dépoussiérer le mouvement maurrassien, mais l'organisation vire à gauche et il s' en sépare.
C'est en 1980 qu'il plaide pour la première fois en faveur de Jean-Marie Le Pen, poursuivi par le MRAP pour avoir dit qu'un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop, et pour avoir réclamé la préférence nationale. C'est aussi la première fois que Georges-Paul Wagner prend publiquement position contre la loi Pleven. Plus tard, il s'occupera de la loi Gayssot. Il est un des meilleurs spécialistes des lois dites anti-racistes. Et en 1984 il participe à la création de l'AGRIF. Il y aura tant de procès contre Le Pen, ou intentés par Le Pen contre ses diffamateurs, qu'on reprochera à Georges-Paul Wagner de monopoliser la XVIIe chambre correctionnelle... Il sera aussi l'avocat de Mgr Lefebvre, du Dr Dor, de Présent, etc. Il rassemblera ses souvenirs judiciaires dans D'un palais l'autre.
Il devient chroniqueur politique en 1982, à la création de Présent, et il écrira dans ce quotidien jusqu'à sa mort. Ses chroniques sont d'une rare perspicacité, et les événements ou les propos qu'il commente nourrissant une réflexion qui fait appel à la sagesse éternelle, à la tradition française et chrétienne, en un style d'une perfection ciselée, émaillée de jeux de langage qui éclairent le discours tout en ajoutant au plaisir de la lecture. On les retrouvera dans trois volumes: La comédie parlementaire, Promenades à travers un septennat, Les ailes de l'espérance.
Le titre du premier recueil rappelle que Georges-Paul Wagner fut député FN des Yvelines, au titre du Rassemblement national, entre 1986 et 1988 (il sera aussi secrétaire départemental FN des Yvelines). Il fut un parlementaire très actif, particulièrement dans le domaine de la justice, dénonçant la politisation de la magistrature et proposant des réformes de bon sens qui auraient par exemple évité l'affaire d'Outreau.
C'est aussi en 1986 qu'il fonde l'Institut d'Histoire et de Politique, centre de formation qui deviendra l'Institut de formation nationale, et qui est aujourd'hui l'Iforel.En 1992, une jeune avocate nommée Marine Le Pen fait ses débuts dans son cabinet.
Ayant des amis très proches dans les deux camps , il quitte les instances dirigeantes du Front national après la scission mégrétiste de 1998, mais il reste l'avocat de Jean-Marie Le Pen. Il continuera de participer aussi aux colloques du conseil scientifique du FN, et en février 2005 il sera l'un des principaux juristes de l'Appel des cent, lancé par le Comité de soutien à Bruno Gollnisch dans la chasse aux sorcières lancée à Lyon contre le député européen.
Toujours resté royaliste, il avait succédé en 2001 à Pierre Chaumeil à la tête de l'Association professionnelle de la presse monarchiste et catholique. Au Centre Henri et André Charlier, en 2003, il participe à l'élaboration de la Loi pour la vie, dont il signe la présentation, et au Dictionnaire de la Réplique dirigé par Bernard Antony. Il collabore aussi épisodiquement à Reconquête. Et en 2004 il est un membre éminent du Comité pour le rétablissement de la peine de mort, créé par l'AGRIF après l'atroce assassinat de la petite Jeanne-Marie.
Outre les livres déjà signalés, Georges-Paul Wagner a également écrit La condamnation, récit du procès intenté par la Licra à Mgr Lefebvre (1992), Maurras en justice (2002), et L'entre-trois-guerres (2001), qui sont ses Mémoires personnels, et une quintessence de promenade historique et politique.
Georges-Paul nous manque. Mais il fallait bien que vienne le temps du repos pour ce lutteur infatigable. Il nous reste ses admirables livres et, pour ceux qui l'ont connu, le souvenir de sa chaleureuse courtoisie, de sa conversation dans la plus profonde amitié française et la véritable intelligence du cœur.
Yves DAOUDAL National Hebdo juin 2006
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