PARIS (NOVOPress) – Les médias convenus, ceux qui
nous assènent leurs vérités pour forger nos esprits, nous présentèrent
le candidat Barack Obama, dès sa première campagne électorale en 2008,
comme le président d’une nouvelle ère. On s’amuserait à relire les
tirades enthousiastes de la presse de cette époque. En janvier 2009
depuis Washington, lors de l’investiture du président américain,
Ségolène Royal n’eut pas la moindre crainte du ridicule en affirmant : “Oui, j’ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés“.
Il est vrai que Barack Obama avait tout pour séduire les bobos : démocrate, donc de gauche, métis de surcroît, bref toutes les qualités. Un Harlem Désir américain en quelque sorte.
Il est vrai que Barack Obama avait tout pour séduire les bobos : démocrate, donc de gauche, métis de surcroît, bref toutes les qualités. Un Harlem Désir américain en quelque sorte.
À peine neuf mois plus tard, alors qu’il vient tout juste de décider
l’envoi de 30 000 soldats américains pour poursuivre la guerre
d’Afghanistan, il reçoit le prix Nobel de la Paix. Rares étaient alors les esprits critiques qui s’étonnaient de cette nomination aussi soudaine qu’absurde.
Obama est réélu en 2012 à l’issue d’une campagne électorale qui
battit ses propres record de coût de 2008 : plus d’un milliard de
dollars.
Même pour les plus aveugles, ou les plus aveuglés, le masque Obama tombe peu à peu :
- les agressions militaires menées par les États-Unis se multiplient avec notamment le recours important aux drones, et prennent un aspect arbitraire et secret
- les actions de guerre sont le plus souvent menées par des sociétés privées
- le conflit entre Israéliens et Palestiniens non seulement ne s’est pas arrêté, mais perdure et enfle
- plus grave encore : Obama s’active pour que la Syrie tombe aux mains des Islamistes qu’il insiste pour armer ; il multiplie les pressions sur l’Otan, sur le roi de Jordanie qu’il a encore rencontré récemment afin d’assurer la logistique des livraisons d’armes aux mercenaires islamistes qui combattent en Syrie ; de concert avec le zélé François Hollande, il monte un artifice sur l’utilisation de gaz sarin par le régime syrien pour justifier ces livraisons d’armes
Mais est-ce mieux sur le plan économique ? Eh bien non :
- Obama accélère le rythme d’augmentation du plafond d’endettement des États-Unis, fixé depuis 1917 par le Congrès ; le dernier plafond établi en février 2013 à 16.697 milliards permet au pays de tenir jusqu’en septembre
Et c’est pire encore sur le plan des libertés :
- Obama a considérablement développé l’espionnage de toute la planète en interceptant avec la complicité des grands opérateurs américains (Google, Yahoo, Facebook, Apple par exemple) toutes les informations circulant sur internet
- la prison de Guantanamo, à Cuba, qu’Obama s’est engagé à fermer, est toujours bien active
- les prisons américaines hors du territoire des États-Unis ne sont toujours pas fermées non plus.
Quelques esprits critiques voyaient dès 2008 le candidat Obama, sorti
de nulle part et promu avec un budget record président des États-Unis,
comme le pantin des groupes qui finançaient sa campagne : le complexe
militaro-industriel, de concert avec les lobbies pétroliers, financiers
et médiatiques. Pour eux Obama est un bon président : les conflits
militaires se propagent, la finance prospère, les libertés se resserrent
. Tout va bien.
Fernand Jourdan pour Novopress http://fr.novopress.info/
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