Le Pape François avait invité une cinquantaine de parlementaires français au Vatican ce samedi. Voici la teneur de ses propos :
Monsieur le Président, chers Parlementaires,
Faisant
suite à votre demande, je suis heureux de vous recevoir ce matin,
membres du Sénat et de l’Assemblée nationale de la République française.
Au-delà des différentes sensibilités politiques que vous représentez,
votre présence manifeste la qualité des relations entre votre pays et le
Saint-Siège.
Cette
rencontre est pour moi l’occasion de souligner les relations de
confiance qui existent généralement en France entre les responsables de
la vie publique et ceux de l’Église catholique, que ce soit au niveau
national ou au niveau régional ou local. Le principe de laïcité
qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes
confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la
réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et
des débats qui l’animent. On peut se féliciter que la société
française redécouvre des propositions faites par l’Église, entre autres,
qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue
du bien commun. L’Église désire ainsi apporter sa contribution
spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus
complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin.
Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine
anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique,
économique et culturel.
En tant qu’élus d’une Nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent, il est de votre devoir,
je crois, de contribuer de manière efficace et continue à
l’amélioration de la vie de vos concitoyens que vous connaissez
particulièrement à travers les innombrables contacts locaux que vous
cultivez et qui vous rendent sensibles à leurs vraies nécessités. Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger.
Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un
esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et
les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui
élève et anoblit la personne humaine.
Je
vous formule donc mes encouragements les plus chaleureux pour continuer
dans votre noble mission, cherchant toujours le bien de la personne en
promouvant la fraternité dans votre beau pays.
Dieu vous bénisse"
Philippe Carhon http://www.lesalonbeige.blogs.com/
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