PARIS (NOVOPress) – Vous ne connaissez certainement
pas Carl Lundström mais peut-être avez-vous consommé ce qui a fait son
immense fortune : les biscottes Wasa. Jusqu’à la vente de l’entreprise
en 1982, il était le king du “pain croustillant” au niveau planétaire.
Il s’est ensuite tourné vers l’offre de services internet (fournisseur
d’accès, stockage de données online, etc.).
Cet homme d’affaire s’est réfugié en Suisse à la fin de son procès
perdu qui l’oblige à payer des royalties conséquentes aux majors
principalement yankees. En tant que soutien financier du site de
téléchargement Pirate Bay, il a été reconnu coresponsable
du manque à gagner généré par le piratage.
Aujourd’hui, il a demandé sa mise en faillite personnelle et les majors ne seront donc probablement pas payées.
Mais Lundström a “pêché” sur autre chose, pas illégal mais
impardonnable pour les mass médias occidentaux : il est très actif dans
le financement des campagnes anti-immigration et d’organisations
souverainistes de son froid pays.
Avec la condamnation officieuse mais déjà effective du nationalisme dans les médias, les patriotes sont-ils en passe de devenir les pirates de la politique ?
Avec la condamnation officieuse mais déjà effective du nationalisme dans les médias, les patriotes sont-ils en passe de devenir les pirates de la politique ?
La Suède lui doit par son chéquier l’émergence du BSS (Bevara Sverige
Svenskt, “Gardons la Suède suédoise”, cela vous rappelle quelque chose
?) qui deviendra après fusion avec d’autres mouvements le Parti Suédois
et aujourd’hui le SD, les démocrates suédois.
Le BSS était proche du FN des années 80 et a été le premier mouvement
politique suédois à pointer d’un doigt juste et accusateur
l’immigration et les dangers de la perte de souveraineté.
Comme quoi la libre circulation des informations en ligne, le libre
échange des données numériques ne vont pas obligatoirement de pair avec
la défense de la libre circulation incontrôlée des hommes, avec le
nomadisme attalien et la destruction des racines. Hier, nous n’étions
pas des numéros et aujourd’hui nous ne sommes pas du numérique.
Était-il un homme à abattre pour ses idées souverainistes ou pour le
manque à gagner généré par le partage illégal ? Le piratage n’est-il pas
ici un boycott des multinationales américaines, un acte intrinsèquement
politique et symbole de la lutte anti-mondialiste ? Notons qu’à
l’instar de tous leurs homologues européens, les nationalistes et
identitaires français sont très actifs sur les réseaux de
téléchargement.
Une explication qui donne tout son sens à la prise de risque du
nationaliste Lundström quand il a parrainé Pirate Bay. Qu’avait-il à
gagner en contrepartie du risque de finir aux galères ? Lundström gênait
donc à plus d’un titre et en fin stratège il semble avoir préféré la
fuite et le sabordage.
Parfois, c’est un signe de sagesse, de sagesse de pirate…
Parfois, c’est un signe de sagesse, de sagesse de pirate…
Franck Vinrech http://fr.novopress.info/
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