Tous les matins, il
fait mourir de rire les auditeurs (et ses collègues) d’Europe 1 dans
« La revue de presque ». Seulement voilà, l’imitateur Nicolas Canteloup,
sans doute un poil trop audacieux, commence à dépasser les bornes —
repeintes en rose — du politiquement correct. « Victime » de
l’humoriste, le maire de Paris jugerait, d’après L’Express, son
imitation « homophobe et caricaturale ».
En même temps, qualifier une imitation de
caricaturale, c’est dire qu’un antifa est « radical ».
Philosophiquement, on n’avance guère. Quant au côté « homophobe », ce
qui en 2013 veut presque dire « nazi », n’exagérons pas : Canteloup ne
fait que forcer le trait un peu folasse de sa majesté Bertrand. Pas de
quoi fouetter un gay.
Mais que voulez-vous, la liberté d’expression, dont le champ se
rétrécit à vue d’œil, peut encore perdre une petite parcelle de terrain.
Évidemment, devant le mini-buzz causé par cette déclaration, Bertrand
Delanoë a rapidement fait une mise au point dans les médias : non, il
ne se plaindra pas auprès de la direction d’Europe 1. Ce mercredi,
l’entourage du maire de Paris a infirmé à 20 Minutes l’information de
L’Express. [...]
Joris Karl - La suite sur Boulevard Voltaire
Avec La Faute à Rousseau
"Tu l’as voulu, Georges Dandin !..." : puisque
Delanoë n’aime pas l’humour de Canteloup, voire pense peut-être à le
"faire taire", régalons-nous de son imitation...
...écoutons-la, diffusons-la, faisons en sorte qu’on en parle le plus
possible, puisqu’ "on" ne voudrait plus qu’il parle ; et, puisqu’ "on"
cherche à étouffer cette voix, faisons en sorte qu’on l’entende au
maximum...
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