Les présidents et les gouvernements
changent mais c’est toujours le Conseil représentatif des institutions
juives de France qui donne ses ordres. Que le locataire de l’Elysée
s’appelle Jacques, Nicolas ou François, rien jamais ne varie. Le 16 décembre
au soir le chef de l’Etat recevait en grande pompe les dirigeants du
CRIF qui soufflait ses septante bougies. « Je tenais à vous accueillir
pour le 70e anniversaire du CRIF. Le 60e anniversaire c’était Jacques
Chirac, nous verrons bien qui sera là pour le 80ème anniversaire. C’est
une bonne tradition que de pouvoir, ici à l’Élysée, renouveler le pacte
de confiance qui existe entre la République et le CRIF » a déclaré
François Hollande plus obséquieux et soumis que jamais. Le mot “pacte”
est important car si la séparation de l’Eglise et de l’Etat est
effective depuis décembre 1905, la République et la synagogue (mais
aussi les loges) sont très étroitement imbriquées. « Le CRIF, c’est une
histoire. Une longue histoire, qui remonte à 1943, au plus profond de la
Shoah » a pleurniché celui qui nous sert de président de la République,
évoquant « la souffrance exceptionnelle » des juifs qui sont les seuls à
avoir souffert dans l’histoire sans jamais faire souffrir personne,
comme les Palestiniens sont bien payés pour le savoir. Seule la douleur
juive est indicible ; elle est unique et ne saurait être comparée à
toutes les autres. Même la passion et la mort du Christ au Golgotha ne
sauraient rivaliser avec la Shoah, c’est pourquoi il fallait en toute
hâte déplacer le carmel d’Auschwitz et enlever la grande croix érigée en
ce lieu où Dieu s’est tu. Voilà la vulgate à laquelle il nous faut
adhérer.
« Le CRIF, c’est une
institution originale. Ce n’est pas l’État qui a encouragé, ni décidé la
naissance du CRIF. Ce sont les Juifs qui se sont organisés eux-mêmes,
qui ont choisi leurs représentants. C’est ce qui explique sans doute la
liberté qui a toujours été la vôtre, encore aujourd’hui Monsieur le
Président (Cukierman), car quand vous avez des choses à dire, vous les
dites et vous les dites librement, franchement, sincèrement, et nous
vous écoutons » a déclamé Hollande. Au moins là les choses sont claires.
On sait qui dirige dans ce pays. L’allégeance absolue du CRIF à
l’entité sioniste ne gêne pas du tout le concubin de Valérie
Trierweiler. « Je sais la solidarité du CRIF avec l’État d’Israël. Et
je veux y revenir, parce qu’elle ne pose pas problème. Parce que cette
solidarité est légitime, et vous n’avez pas à vous en justifier. »
D’autant que le chef de l’Etat, qui se moque éperdument des intérêts de
la France, défend vigoureusement ceux de l’entité sioniste, notamment
dans le dossier iranien : « nous maintiendrons notre vigilance, parce
que pour nous, il n’est pas question que l’Iran puisse accéder, d’une
manière ou d’une autre, à l’arme nucléaire ».
Cerise sur le gâteau,
Hollande, dans ce discours sirupeux, appelle les Français à la délation
et s’en prend à l’humoriste Dieudonné : « Contre l’antisémitisme, la
Garde des Sceaux, le ministre de l’Intérieur, sont entièrement
mobilisés. Vous savez qu’ils ne laissent rien passer. L’antisémitisme,
nous l’avons tous dit, ce n’est pas l’affaire de la communauté juive,
c’est l’affaire de tous les Français. C’est pourquoi j’invite tous ceux
qui sont victimes d’actes racistes, d’une manière générale, mais d’actes
ou de propos antisémites, à ne rien tolérer et à s’adresser à la
police, à la justice, parce que les coupables doivent répondre de ces
actes et doivent être identifiés et sanctionnés. De même, nous agissons,
le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, pour que sur internet — on en a
parlé souvent — nous puissions là-encore éviter la tranquillité de
l’anonymat qui permet de dire des choses innommables sans être retrouvé.
J’ai demandé au gouvernement d’y veiller tout particulièrement et de
lutter contre le sarcasme ou ceux qui se prétendent humoristes et qui ne
sont que des antisémites patentés que nous devons également
combattre. » Va-t-on à nouveau interdire les spectacles de Dieudonné ?
Criminaliser le geste de la quenelle que la LICRA assimile de manière
délirante à « un salut nazi inversé » ? […]
RIVAROL,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire