dimanche 29 décembre 2013

L’idéal socialiste, entre aliénation mentale et idéalisme créateur !

Il n’est pas besoin d’être docteur en sociologie pour constater dans quelle ampleur le peuple se détache progressivement de la politique "socialiste", celle-là même dont il espérait encore récolter quelques fruits hier. Ce n’est pas qu’il s’agit d’un désintérêt pour la chose politique, c’est d’ailleurs un sujet récurant dans les milieux professionnels ! en revanche, le peuple se sent désabusé et délaissé, et ne peut apporter son soutien ni sa confiance à ce qu’il considérait comme bon pour son intéressement personnel ou par véritable conviction. L’une des causes est simple : c’est que le socialisme matérialiste est une doctrine d’apparat basé sur un collectivisme ne dissimulant que des individualismes.
En rejetant l’unité organique, le socialisme matérialiste se veut le chantre des jalousies et des sempiternels « quémandages ». S’il ne séduit plus ce n’est pas tant dû à la crise économique que par son travail négatif continu. Tout ce qu’il entreprend est une tromperie répondant expressément au libéralisme. Le socialisme matérialiste est le jumeau du libéralisme et tient la même politique à quelques nuances prêts. Il s’agit en vérité d’une immense tromperie du peuple, car ce socialisme là n’est qu’un agrégat porteur de vils sentiments de justice, un avorton pieds et poings liés au capital, pis ! une doctrine de délabrement des esprits et des caractères, de conditionnement subtil et de moralisation constante. Que l’on ne s’y trompe pas ! ce qui a donné tant de force à cette doctrine de l’imposture, c’est l’accaparement qu’elle a su faire de la morale. Avec la « sainte morale », elle a pu étendre son emprise, faire de l’exploité ou du moins bien loti son terreau pour étendre ses idées non pas au service des peuples mais toujours de ses grands maîtres matérialistes. Normalement ce sont les imperfections naturelles qui détruisent les peuples, ici c’est une création humaine qui s’en charge… Il n’est donc pas surprenant que les consciences se dressent progressivement contre cette tyrannie moralisatrice, le peuple est dans son droit de le faire, et il continuera d’ailleurs à le faire tant que ses particularités ne seront pas respectées dans cette grande cosmocratie universelle.
Monsieur Hollande peut continuer à traire le bouc et Monsieur Ayrault à tenir le tamis en dessous, tant que leur politique restera ce qu’elle est, ils ne récolteront absolument rien. Les crises successives économiques et financières ne sont pas les causes des maux mais les effets d’un mal bien plus grand qui dure depuis des décennies, et autrement plus destructeur.
A vrai dire, le vrai socialisme n’a rien à voir avec ce spectacle né dans l’esprit de certains fossoyeurs de l’histoire. Le vrai socialisme n’oppose ni castes, ni classes entre elles*, il est avant toute chose le moyen de perfectionner l’Etat en tant que celui-ci a pour premier devoir de conserver l’unité organique, cause première de l’élévation de toute culture. Le vrai socialisme est donc identitaire et se donne pour but l’épanouissement collectif à travers les particularités du peuple. En fait, il s’agit de corriger les conséquences naturelles de l’évolution économique d’après un idéal déterminé de perfection sociale, mais en aucun cas d’un outil de nivellement. Le dogme de l’égalité est usé jusqu’à l’os, il a déjà trop vécu – tout comme chaque bouffonnerie Rousseauiste. Ce dogme est une gageure, un non-sens né de l’anthropocentrisme et qui n’a d’ailleurs jamais pu être prouvé ni réalisé – on le constate encore aujourd’hui dans le droit à la possession, à l’autorité, à la liberté etc. L’égalité est quelque chose de vraiment déshonorant pour celui ou celle qui a de l’honneur. L’éthique de l’honneur prévôt d’un point de vu qualitatif sur cette morale de lépreux quantitative. Il n’est pas du devoir du socialisme d’imposer ses conventions unilatéralement, mais plutôt de responsabiliser les peuples de façon à ce qu’ils aient conscience que le but n’est pas matériel mais identitaire, partant, qu’une solidarité est nécessaire afin d’augmenter le bénéfice commun donc individuel.
Si le capital social, culturel, économique, intellectuel a toujours été le résultat d’une coopération, ce ne peut être n’importe laquelle. Il faut avant tout des liens d’esprit, une compénétration philosophique de vie, d’instincts ou d’atavismes que seule une histoire commune peut créer à travers l’âme des peuples. On ne peut faire d’un Anglais un Français, ni d’un Français un Allemand, encore moins d’un Africain un Européen, autrement il ne resterait plus qu’à adopter universellement une seule et même institution pour que la réussite soit partout la même. Chose illusoire ! Non l’homme n’est pas une unité interchangeable que l’on peut parachuter n’importe où selon les désirs de profiteurs internationaux. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le véritable ennemi du capitalisme soit l’identité, sinon la Tradition – n’en déplaise aux agitateurs de foules d’extrême gauche.
Ceci étant bien convenu, la société reste avant tout une interdépendance faite d’associés. L’individualisme ne peut qu’être la réponse à l’universalisme cosmopolite, mais à partir du moment où l’Etat reprend ses droits et sa souveraineté, en tant qu’il fait de ceux-ci le moyen de servir l’identité, l’individualisme tombe en désuétude. Ainsi l’interdépendance produit ses meilleurs fruits, ainsi il n’est plus question de voler ses associés. Le matérialisme relégué au rang de moyen à travers l’éthique de l’honneur empêche tout abus, toute dissimulation. Ce socialisme là est véritablement la doctrine de perfectionnement des sociétés en tant qu’il se place entre les lois de la Nature et la raison, l’éternelle providence et la science.
Ainsi, aux éternelles « mesurettes » ou autres chinoiseries de nos politiques contemporaines, nous préférons l’idéalisme créateur, l’idéalisme libérateur du carcan moderne, de cette grande débandade de l’humanité. L’idéalisme social-identitaire n’est pas une chose creuse, mais le retour du droit divin des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il est ce qu’il peut arriver de mieux aux peuples d’Europe s’ils ne veulent pas être emportés dans le torrent impétueux de leur propre destruction. L’heure n’est plus à la fatalité mais à l’action.
Nicolas
* la seule opposition de classe étant entre une hyperclasse apatride et le peuple constituant la nation.

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