"Les lycéens et lycéennes des établissements de l’Enseignement privé sous contrat ayant demandé par voie électronique le « Pass culture
» édité par le Conseil Régional et ayant, à cette occasion, coché la
case « je souhaite recevoir de l’information de la part du Conseil
Régional des Pays de la Loire et de ses partenaires » ont reçu
directement le message suivant sur leur boîte mail en février 2014.
« La Saint-Valentin c’était bien ou bien ?
Votre chéri(e) vous a offert :
- La nouvelle version du « Kamasutra »
- Une boîte de chocolats aphrodisiaques
- Le 3ème tome de « 50 nuances de gris »
Pensez au Pass -prévention contraception »
Et la mention :
« Partagez vous aussi votre Saint-Valentin ! sur Facebook ».
Votre chéri(e) vous a offert :
- La nouvelle version du « Kamasutra »
- Une boîte de chocolats aphrodisiaques
- Le 3ème tome de « 50 nuances de gris »
Pensez au Pass -prévention contraception »
Et la mention :
« Partagez vous aussi votre Saint-Valentin ! sur Facebook ».
Nous souhaitons, Monsieur le Président,
vous signaler notre totale incompréhension et notre indignation pour
plusieurs raisons qui interrogent la politique éducative du Conseil
Régional :
1) Quel projet éducatif régional peut justifier une telle incitation à des pratiques sexuelles explicites ?
2) Comment se fait-il que des jeunes lycéens, s’inscrivant à un dispositif culturel initié par une collectivité publique, reçoivent des messages subversifs et intrusifs, qui transforment la Saint Valentin et la politique éducative liée à l’affectivité et à la relation en un encouragement à des expériences sexuelles et à la pornographie, alors même qu’une charte éditoriale signée entre la Région et l’URADEL, relative à l’ENT, délimitait de façon explicite le champ de communication du Conseil Régional auprès des lycéens de notre réseau ?
1) Quel projet éducatif régional peut justifier une telle incitation à des pratiques sexuelles explicites ?
2) Comment se fait-il que des jeunes lycéens, s’inscrivant à un dispositif culturel initié par une collectivité publique, reçoivent des messages subversifs et intrusifs, qui transforment la Saint Valentin et la politique éducative liée à l’affectivité et à la relation en un encouragement à des expériences sexuelles et à la pornographie, alors même qu’une charte éditoriale signée entre la Région et l’URADEL, relative à l’ENT, délimitait de façon explicite le champ de communication du Conseil Régional auprès des lycéens de notre réseau ?
Votre message, qui veut du reste s’adresser à des jeunes lycéens dès l’âge de 15 ans,
est irrecevable. En effet, nous vous signalons, Monsieur le Président,
que certains lycéens ou bien lycéennes qui reçoivent ce message, peuvent
avoir une année d’avance dans leur scolarité et être donc âgés (es) de seulement 14 ans.
Nous vous demandons donc, Monsieur le
Président, de mettre fin à cette campagne de communication explicitement
licencieuse émanant d’une collectivité publique, campagne incitant par
ailleurs les lycéens à partager « leur expériences » sur les réseaux
sociaux.
3) Est-il enfin besoin de préciser que
la nature de cette communication n’est pas éloignée de la notion
d’incitation à la débauche pour les mineurs, visée par l'article 227-22
du Code Pénal dont nous nous permettons ici de rappeler le contenu :
« Le fait de favoriser ou de tenter de
favoriser la corruption d'un mineur est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Ces peines sont portées à
sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende lorsque le mineur a
été mis en contact avec l'auteur des faits grâce à l'utilisation, pour
la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un
réseau de communications électroniques ou que les faits sont commis dans
les établissements d'enseignement ou d'éducation ou dans les locaux de
l'administration, ainsi que, lors des entrées ou sorties des élèves ou
du public ou dans un temps très voisin de celles-ci, aux abords de ces
établissements ou locaux."
Michel Janva
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