Jeudi
30 janvier en fin d’après-midi sur la place Saint-Pierre de Toulouse,
des militants Front national se sont faits agresser par une vingtaine
d’antifascistes.
Serge Laroze, tête de liste du FN à Toulouse pour les élections
municipales, tenait un meeting au bar Basque en compagnie de ses
colistiers et d’adhérents. Sans l’intervention des CRS, les conséquences
auraient pu être graves car les agresseurs étaient venus devant le bar
pour empêcher la tenue de cette assemblée, bloquant ainsi toute la
circulation du quartier.
Ce jour-là, la plupart des antifascistes avaient le visage masqué,
capuche ou demi-cagoule. Deux de leurs militantes, quasiment
hystériques, ont scandé des paroles de haine à l’intention des militants
nationalistes. Entre deux averses, il plut un florilège d’insultes
gratuites. On put distinguer derrière leur verbiage simiesque quelques
expressions bien choisies : « Mais voyagez, putain ! », « Y a trop de gens de couleur en prison », « pleins d’autres qui ramassent votre merde, c’est ça votre démocratie ? ». Une sorte de Jour de colère à l’envers. De l’autre côté, le FN attendit patiemment que le crachin passe.
Quelques étudiants ainsi qu’un jeune membre du NPA (incognito, mais
reconnu par des témoins) regardaient la scène de loin, sans réaction.
Symbole d’un parti à la dérive, perdu entre radicalité antifasciste et
populisme démago mélenchonnien [1]…
Cet événement sera passé complètement inaperçu dans les médias locaux, mis à part sur le blog Capitole14 [2].
La manipulation d’un fait divers tragique, à savoir la mort
accidentelle de Clément Méric le 5 juin 2013, aura suffi à redonner de
la vigueur à ce combat d’arrière-garde. À force de voir le fascisme
partout, comme leur ami Manuel Valls, nos amis en perdent le vrai sens
du combat antifasciste de ce début de XXIe siècle : la lutte contre le
pouvoir oligarchique et financier. Les vrais antifascistes aujourd’hui
sont les patriotes qui luttent pour préserver leur emploi, leur qualité
de vie, leur identité. La liberté d’expression, c’est savoir laisser la
parole à ses adversaires et non pas la leur interdire, ce qui est un
acte fasciste. Encore un point commun avec Manu, leur protecteur
sioniste ; Ça fait beaucoup.
Notes
[1] Le NPA est en déclin : il est passé de 10 000 membres à sa création en 2009 à 2 500 en 2013.
[2] Blog d’étudiants de l’École de journalisme de Toulouse consacré aux municipales.
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