Le comportement irresponsable de
l’union européenne qui n’a eu de cesse de jeter de l’huile sur le feu en
Ukraine est en train de produire ses effets prévisibles. Le Front
national avait mis en garde, dès le début de ces troubles, encouragés de
l’extérieur, quant au risque d’envenimement de la situation
ukrainienne.
Kiev n’a plus de gouvernement
légal mais agit sous la pression de milices radicales qui ont annulé la
démocratie, balayé les droits linguistiques des russophones, limité les
programmes de télévision d’opposition, arraché les églises orthodoxes
ukrainiennes du patriarcat de Moscou et menacé d’annuler l’autonomie de
la Crimée garantie par des traités.
Il était logiquement prévisible que
Moscou ne laisserait pas le nouveau pouvoir menacer les populations
russophones de l’Est et de la Crimée. Vladimir Poutine pouvait-il rester
sourd aux appels inquiets des foules massées à Kharkiv, Donetsk,
Simferopol et Sébastopol? Pouvait-il prendre le risque d’une guerre
civile généralisée en Ukraine qui aurait conduit à des massacres de
grande ampleur?
Les pyromanes de salon qui ont
joué avec le feu en poussant une partie de l’Ukraine contre une autre,
sans se préoccuper des conséquences humaines, pourront bien dénoncer
l’arrivée des pompiers russes. Ils porteront cependant, devant
l’Histoire, une responsabilité écrasante quant à l’affaiblissement
général de la souveraineté étatique ukrainienne.
Comme l’intervention armée française au Mali, l’intervention
russe dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée vise d’abord à désarmer une
population qui était en train de s’armer dangereusement,
à garantir les droits des russophones qui venaient d’être anéantis par
Kiev, et, bien évidemment aussi, à l’instar de la France en Afrique
subsaharienne, à garantir quelques intérêts stratégiques propres à toute
zone d’influence historique. [...]"
Michel Janva
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire