samedi 1 mars 2014

« Pacte de responsabilité » et chômage : l’enfumage, c’est maintenant

PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation)Alors que les chiffres catastrophiques du chômage sont tombés mercredi, les négociations entre partenaires sociaux pour le « pacte de responsabilité » ont débuté hier.
Le ministère du Travail l’annonçait mercredi : le nombre de demandeurs d’emplois de la catégorie A, c’est‑à‑dire sans aucune activité, a continué de grimper en janvier, avec 8.900 nouveaux inscrits à Pôle emploi, portant leur nombre au niveau record de 3.316.000. En incluant les chômeurs des catégories B et C, c’est‑à‑dire ayant eu une activité réduite (+23.600 en janvier), on recense 4.920.000 demandeurs d’emploi à la fin du mois dernier. Du jamais vu. Et si l’on inclut les départements d’Outre‑mer, on arrive à un total de 5.229.000 demandeurs d’emplois. Il s’agit naturellement des chiffres officiels, après traitement statistique idoine !
Le gouvernement en est réduit aux formules incantatoires
Invité de l’émission « Questions d’info » sur LCP, le ministre du Travail Michel Sapin (à gauche sur la photo, avec Jérôme Cahuzac) a pris acte de l’échec du gouvernement. « Tant que ça ne recule pas, c’est que ça ne va pas », a‑t‑il proféré, ajoutant dans la même veine : « On ne peut pas accepter de vivre avec un pays où il y a plus de trois millions de chômeurs (nota bene, monsieur le ministre : c’est “plus de cinq millions” que vous auriez dû dire). Donc, il faut faire reculer (sic) ». Quant au Premier ministre, Jean‑Marc Ayrault, il a estimé : « Qu’il faut encore persévérer sans faiblir pour faire reculer durablement le chômage dans notre pays ». Belle enfilée de lieux communs…
Ledit « pacte de responsabilité » ne cible aucune des priorités du pays en matière d’emploi
Ce pacte fait la part belle aux mesures cosmétiques. Ainsi, constatant que la situation des 50 ans et plus continue de se dégrader sérieusement, Michel Sapin prévoit qu’un « contrat de génération » (sic) fera son entrée dans le « pacte de responsabilité ». Lors du débat qui l’a opposé dimanche sur RTL au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, Marine Le Pen a souligné que ce « pacte » a été fait pour les grosses entreprises du CAC 40 et non pour les 97 % d’entreprises françaises réellement productrices d’emploi, à savoir les PME‑PMI. La présidente du Front national a recensé un certain nombre de priorités : établir un impôt progressif sur les sociétés avec remise à plat du système parasite des seuils ; redonner du pouvoir d’achat aux Français ; exiger des banques, que l’Etat a aidées, qu’elles prêtent aux entreprises ; ou encore sortir notre pays de l’euro, une monnaie faite sur mesure pour l’opulente Allemagne.
Des mesures que Montebourg a balayées d’un revers de main, arguant qu’il était à lui seul en mesure de faire reculer l’Allemagne au sujet de la surévaluation de l’euro. Merkel en rigole encore.

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