jeudi 19 octobre 2017

Agressé par les antifas, Ludovic Pajot témoigne

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8969-20171019.jpgLes trois agresseurs « antifas » du député FN Ludovic Pajot, 23 ans, viennent d’être jugés en comparution immédiate. Sursis, vice de procédure (provisoire) et remise en liberté « faute de preuves », toute la palette des indulgences dont bénéficient ces champions de l’impunité judiciaire et de la bienveillance politico-médiatique, est ici représentée.
— Pouvez-vous nous rappeler les circonstances de votre agression le samedi 7 octobre dernier à Béthune ?
— Je buvais un verre avec une amie dans un bar du centre-ville lorsque des jeunes m’ont reconnu. L’un d’eux portait le tee-shirt du groupuscule antifa : « Action Antifascisme ». Les serveurs l’ont remarqué aussi et ont témoigné l’avoir vu. Ça a commencé par des insultes dans le bar. J’ai été insulté de façon répétée et j’ai reçu un coup de pied. Je suis alors sorti. Au moment de regagner ma voiture, les agresseurs, qui s’étaient cachés, se sont mis à courir derrière moi. Ils étaient trois. Ils m’ont donné des coups dans les jambes pour me faire tomber. Je suis tombé face contre terre, j’ai eu des douleurs musculaires au niveau de la mâchoire pendant plusieurs jours. Je me suis relevé et ils m’ont à nouveau frappé. J’ai réussi à leur échapper et à me réfugier dans un autre établissement, un bar à vin. Des clients se sont alors interposés. Ils ont témoigné au tribunal de l’extrême violence de ces militants politiques. J’ai de nouveau été insulté : « sale facho », « raciste ». La police est arrivée. L’un de mes poursuivants qui portait une casquette rouge reconnaissable, a été interpellé, les autres ont été interpellés le lendemain.

— Depuis, ils ont été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Béthune. Quelle peine ont-ils pris ?
— L’un, âgé de 29 ans, a prétendu m’avoir frappé en raison de mon sourire narquois. Je précise que j’étais loin de sourire, précisément parce que j’avais repéré dans ce bar qu’il y avait une bande d’antifas hostiles à mon égard. Il a été condamné pour « violences en état d’ivresse » à six mois de prison avec sursis et 850 euros de dommages et intérêts. Le second a bien été obligé de reconnaître qu’il m’avait agressé pour des raisons politiques étant donné que beaucoup de témoins avaient entendu ses insultes politiques. Contrairement à ce qu’indiquait La Voix du Nord, la motivation politique de l’agression a bien été admise. Il a avoué au tribunal qu’il haïssait le Front national dont les idées lui « répugnaient ». Il a bénéficié d’un vice de procédure. Toutes ses auditions et sa garde à vue ont néanmoins été validées. Il sera donc jugé le 24 octobre pour « violences sur une personne chargée d’une mission de service public ». Le troisième agresseur a prétendu qu’il n’avait fait que s’interposer. Il a été relâché faute de preuves.
— Quel est votre sentiment sur ce jugement ?
— Je pense que ces actes relevaient de la prison ferme. L’agression a été très violente. Heureusement que j’ai eu ce bar pour me réfugier. Si l’agression avait eu lieu près de ma voiture comme c’était leur intention, je me serais retrouvé isolé sur un parking sans lumière, sans témoin, ils auraient alors pu me tabasser à terre, ce qu’ils voulaient. Ils voulaient que je tombe à terre pour me passer à tabac.
— Comment les médias et vos collègues politiques ont-ils réagi ?
— J’ai été très choqué par la couverture médiatique de mon agression. D’abord : « Il aurait été agressé. » Puis : « Il a été agressé mais ce n’est pas politique. » Et enfin : « C’est politique mais ce ne sont pas des antifas. » C’est bien évidemment parce que je suis un député du Front national. Ils bénéficient d’une grande indulgence et d’une protection médiatique. J’ai reçu beaucoup de messages de soutien au sein du Front national mais très peu des autres élus. A l’exception de François de Rugy, leur silence a été assourdissant.
— Les violences antifas occupent l’actualité avec la récente chasse aux DRH, le procès de la voiture de police incendiée et votre agression. Que préconisez-vous comme réponse politique ?
— Le gouvernement doit dissoudre ces milices d’extrême gauche ultra-violentes. Nous sommes les seuls en France à réclamer leur dissolution. Comme on peut le constater, ces violences sont en augmentation. C’est la première fois en cinq ans d’engagement politique que j’en suis victime. Je suis scandalisé de cette impunité judiciaire et de cette complaisance politique.
Propos recueillis par Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 18 octobre 2017

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