Les Gilets jaunes, une menace pour la République ? Le pouvoir ne retient plus ses coups contre les révoltés des provinces oubliées. Il suffit de regarder les photos des manifestants défigurés par des lanceurs de balle de défense (LBD) pour s’en convaincre. L’État n’a jamais déployé une même brutalité contre les islamo-fascistes qui attisent les intifadas dans les cités délaissées. Deux journalistes, Philippe Val et Zineb El Rhazoui, vivent aujourd’hui sous haute protection policière. Le premier a été condamné à mort par al-Qaida en avril, pour avoir participé à la rédaction d’un “manifeste contre le nouvel antisémitisme“, publié par Le Parisien : le texte demandait l’abrogation des versets du Coran appelant au meurtre des juifs, des chrétiens et des incroyants. La seconde est à nouveau menacée de mort pour avoir récemment déclaré que l’islam devait “se soumettre à la critique“. Le philosophe Robert Redeker a interrompu toute vie normale depuis 2006, après avoir critiqué le Coran, dans Le Figaro.
La violence ne peut faire la loi, c’est entendu. Des casseurs en gilets jaunes ont pu, dans un premier temps, faire reculer l’État. Leurs actes justifient les ripostes policières. Reste que le pouvoir s’est gardé d’un tel zèle répressif contre les zadistes, chéris des écolos. L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), a été arraché sous la pression d’une guérilla des champs. La poignée d’insurgés a eu raison d’un référendum local et de multiples votes et décisions de justice. C’est aussi par l’intimidation et le terrorisme que les combattants de l’islam politique ont fait courber l’échine de la République : Emmanuel Macron s’apprête à modifier la loi de 1905, afin d’aménager la laïcité. Le délit de blasphème est une réalité quand des citoyens doivent vivre cloîtrés pour avoir critiqué l’islam. Les incendiaires des cités sont moins malmenés que ceux qui n’ont pas le statut de victimes. Les Gilets jaunes seraient-ils trop “vieille France” pour attendrir l’État macronien ?
Le gouvernement se trompe en voulant voir dans la révolte populaire un danger pour la République : elle n’a rien à craindre d’une demande de démocratie.
Ivan Rioufol
Texte daté du 24 janvier 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol
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