La semaine dernière, dîner de rentrée « parents-profs » d’une école hors contrat. Après avoir chanté le benedicite, tout le monde s’assoit un peu au hasard de part et d’autre des tables alignées pour l’occasion. Une majorité de jeunes ménages, bien sûr, et quelques-uns à peine moins jeunes. Le buffet est sympathique et la bonne humeur règne. Et un éclat de rire. L’un des convives s’adresse à ses quatre voisins de table – trois dames et un autre monsieur, qui se connaissent mais ne s’étaient pas concertés pour choisir leurs places : « À nous cinq, mes amis, nous avons 47 enfants ! » Étaient, en effet, représentées, par un papa ou une maman, trois familles de dix enfants, une de neuf et une de huit. Éclats de rire et commentaires : « Nous sommes vraiment nuls pour la planète ! », « Pauvre prince Harry, s’il nous voyait ! », « Et notre Président qui n’a pas eu un seul enfant ! », etc., sur le thème ironique « Les enfants polluent », « Pensons printemps » et autres macronismes.
Cette école, qui commence sa sixième année d’existence, propose, comme toutes les écoles hors contrat accueillant chaque année un nombre croissant d’élèves, un modèle éducatif radicalement différent du modèle national (qui engendre, comme chacun le sait, beaucoup d’échec scolaire) en se basant sur la richesse des traditions éducatives françaises – et sur la foi catholique que les familles veulent, coûte que coûte, transmettre à leurs enfants.
Ces familles, souvent nombreuses, représentent, comme l’avait évoqué Michel Houellebecq dans un journal allemand, un véritable « courant souterrain » ignoré des médias et donc du grand public, qui évolue, comme le notait Gabrielle Cluzel, « hors de tout écran radar », non par goût du secret mais par habitude d’une nécessaire prudence.
Ce courant souterrain, qui a pris sa source en 2013 avec La Manif pour tous, est d’un débit encore peu important mais il progresse silencieusement, patiemment mais avec force, grâce à une jeunesse ardente et à des familles viscéralement attachées à leurs convictions. Un jour ou l’autre, ce courant, devenu puissant, ne pourra plus être ignoré ; les tenants du « suicide français », détruits par leurs idéologies mortifères et incapables de tout sursaut, ne pourront plus alors s’y opposer. Ce courant seul pourra faire barrage au danger mortel qui menace notre pays : l’islamisation.
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