En dépit du mot de bienvenue de la députée Agnès Firmin-Le Bodo, dont on appréciera le niveau – « On compte le nombre de dodos avant le retour de Doudou » -, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil du Premier ministre, déjà quasiment maire autoproclamé, a été plutôt mouvementé !
Il régnait, vendredi après-midi, une étrange atmosphère dans la ville. La place de l’Hôtel-de-Ville était littéralement transformée en forteresse, tant le déploiement des forces de l’ordre était impressionnant. Tout le monde savait que la CGT avait donné ordre de rassemblement à 17 h 30 à la Catène (l’arche de conteneurs érigée quai de Southampton). Ce cortège allait ensuite marcher sur l’hôtel de ville pour perturber le meeting électoral de celui « qui s’y voit déjà ». Et ce n’était pas quelques dizaines d’individus, comme un journaliste vient de le dire à la télé, mais des centaines de personnes, principalement des dockers.
Et cela n’a pas manqué : des dizaines d’invités ont été empêchés d’entrer dans la salle, d’ailleurs amplement garnie de journalistes, et la claque n’a pas réussi à couvrir les huées de la foule en colère. Une colère, mais pas d’incidents sérieux, tant la CGT sait maîtriser ses troupes avec une efficacité qui doit faire pâlir d’envie le préfet Lallemant.
Déjà, lors des manifestations du 24 janvier avait été déployée, place de l’Hôtel-de-Ville, une couche géante sur laquelle on pouvait lire : « Édouard, ne reviens pas. » Pour qui connaît la situation locale, il n’est pas du tout certain que, contrairement à ce que claironnent les médias, Édouard Philippe soit triomphalement élu dès le premier tour. Le Havre n’est pas Bordeaux, où Juppé était allé se faire élire pour avoir un point de chute au cas où ça tournerait au vinaigre – ce qui a été le cas.
Et puis, il faut aussi souligner que, pour son premier mandat, Édouard Philippe n’a pas été élu maire au suffrage universel direct : il l’est devenu par l’élection du conseil municipal sur proposition d’Antoine Rufenacht après sa démission en 2010. Ce même Antoine Rufenacht qui, dans une tribune publiée dans Le Figaro, en juillet 2019, avait incité Édouard Philippe à se présenter… à Paris.
Antoine Rufenacht a toujours été un grand visionnaire et un maire d’une qualité exceptionnelle. Édouard Philippe n’est pas fait du même bois. Il cristallise la rigidité d’un gouvernement qui, par son intransigeance et son « Cause toujours, tu m’intéresses », paralyse le pays et ne fait qu’attiser les mécontentements et diviser les Français.
Si Édouard Philippe aimait vraiment cette ville qui souffre particulièrement en ce moment, il démissionnerait aussitôt de son poste de Premier ministre.
Il régnait, vendredi après-midi, une étrange atmosphère dans la ville. La place de l’Hôtel-de-Ville était littéralement transformée en forteresse, tant le déploiement des forces de l’ordre était impressionnant. Tout le monde savait que la CGT avait donné ordre de rassemblement à 17 h 30 à la Catène (l’arche de conteneurs érigée quai de Southampton). Ce cortège allait ensuite marcher sur l’hôtel de ville pour perturber le meeting électoral de celui « qui s’y voit déjà ». Et ce n’était pas quelques dizaines d’individus, comme un journaliste vient de le dire à la télé, mais des centaines de personnes, principalement des dockers.
Et cela n’a pas manqué : des dizaines d’invités ont été empêchés d’entrer dans la salle, d’ailleurs amplement garnie de journalistes, et la claque n’a pas réussi à couvrir les huées de la foule en colère. Une colère, mais pas d’incidents sérieux, tant la CGT sait maîtriser ses troupes avec une efficacité qui doit faire pâlir d’envie le préfet Lallemant.
Déjà, lors des manifestations du 24 janvier avait été déployée, place de l’Hôtel-de-Ville, une couche géante sur laquelle on pouvait lire : « Édouard, ne reviens pas. » Pour qui connaît la situation locale, il n’est pas du tout certain que, contrairement à ce que claironnent les médias, Édouard Philippe soit triomphalement élu dès le premier tour. Le Havre n’est pas Bordeaux, où Juppé était allé se faire élire pour avoir un point de chute au cas où ça tournerait au vinaigre – ce qui a été le cas.
Et puis, il faut aussi souligner que, pour son premier mandat, Édouard Philippe n’a pas été élu maire au suffrage universel direct : il l’est devenu par l’élection du conseil municipal sur proposition d’Antoine Rufenacht après sa démission en 2010. Ce même Antoine Rufenacht qui, dans une tribune publiée dans Le Figaro, en juillet 2019, avait incité Édouard Philippe à se présenter… à Paris.
Antoine Rufenacht a toujours été un grand visionnaire et un maire d’une qualité exceptionnelle. Édouard Philippe n’est pas fait du même bois. Il cristallise la rigidité d’un gouvernement qui, par son intransigeance et son « Cause toujours, tu m’intéresses », paralyse le pays et ne fait qu’attiser les mécontentements et diviser les Français.
Si Édouard Philippe aimait vraiment cette ville qui souffre particulièrement en ce moment, il démissionnerait aussitôt de son poste de Premier ministre.
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