(…) Le point le plus inquiétant est aussi le plus invisible à l’oeil nu : l’effondrement brutal de la masse salariale du secteur privé qu’anticipe le réseau des URSSAF (l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale). Selon les prévisions livrées courant juin, l’effet de la récession et du confinement sur les salaires du secteur privé devrait être redoutable. La masse salariale a donc diminué de 10% en un mois, et de plus de 7% par rapport à l’année précédente. En tendance longue, le phénomène pourrait être redoutable même si les officines statistiques peinent à le quantifier aujourd’hui.
On remarquera tout de même que la Commission des Comptes de la sécurité sociale n’est guère plus optimiste. Son rapport publié aujourd’hui a abordé la question de la masse salariale en termes carrés : « Cette prévision repose sur une hypothèse de baisse en volume du PIB de 11% et une diminution de la masse salariale du secteur privé de 9,7%. »
Autrement dit, alors que l’ACOSS ne prévoit qu’une baisse tendancielle sur l’année de 0,1% de la masse salariale, les rédacteurs du rapport sur les comptes de la sécurité sociale sont bien au-delà, à près de 10% de baisse. Voilà qui fait une sacrée différence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire