Alors que les attentats islamiques se multiplient en France et en Europe, certains attendent (espèrent?), visiblement avec impatience, une attentat d’extrême droite. Mais l’impatience étant mauvaise conseillère, ces gens racontent donc n’importa quoi. Voici les deux derniers exemples en Avignon et à Lyon.
L’homme abattu à Avignon a été présenté comme un militant d’extrême droite sous prétexte qu’il portait un blouson “Defend Europe”. Du coup, Eric Coquerel (LFI) a demandé officiellement la dissolution de génération identitaire. Patatra, l’intéressé est reconnu comme patient psychiatrique lourd et, surtout, il a milité plus de 10 ans au parti communiste [source].
Son lien avec l’extrême droite demeure incertain. Une responsable de Génération identitaire, Thaïs d’Escufon, a assuré sur Twitter et Telegram que l’assaillant « n’a jamais milité chez et personne ne le connaît », ce que doit vérifier l’enquête. Ces blousons bleus sont en vente libre sur leur boutique Internet (…)
L’individu était suivi depuis très longtemps pour ses troubles psychotiques, ainsi que le confirme le parquet à Marianne. Et le chargeur de son pistolet, ce jour-là, était vide (…)
Plus surprenant : par le passé, Fabien Badaroux était un militant communiste, comme a pu le vérifier Marianne. En décembre 2006, alors âgé de 19 ans, il rejoint les Jeunesses communistes (MJCF), après avoir été séduit lors d’un meeting par le discours de Marie-Georges Buffet, ancienne candidate à l’élection présidentielle, comme il le raconte au Dauphiné à l’époque. À cette période, il participe aux campagnes d’affichages du parti et distribue des tracts sur les marchés. Fabien Badaroux émarge ensuite au PCF du Vaucluse qu’il quitte en 2015 sans donner de raison. Dix ans dans le communisme.
Voici le tweet absolument ridicule d’Eric Coquerel :
Deuxième exemple à Lyon où Jean-Luc Mélenchon (LFI) a directement accusé Nicolas Dupont-Aignan et l’extrême droite d’être responsable de la tentative d’assassinat du prêtre orthodoxe. Un communiste défendant un prêtre orthodoxe, on aura tout vu…
Son tweet a été effacé…depuis que le suspect a été innocenté et relâché. Pire, le suspect, que Jean-Luc Mélenchon présentait comme un moine orthodoxe et ancien candidat DLF, ne s’est avéré n’être qu’un SdF [source] :
L’homme en garde à vue serait Jean-Michel Dhimoïla, ancien moine orthodoxe, et ex-candidat Debout La France aux élections législatives de 2017 (…)
Sitôt ces informations sorties, Jean-Luc Mélenchon et une partie de l’extrême gauche les diffusent. Dans un tweet supprimé depuis, le leader de la France Insoumise a ainsi dénoncé le « terrorisme d’extrême droite », en mentionnant explicitement Nicolas Dupont-Aignan et Debout la France. Il a rapidement été imité par Anasse Kazib, militant Sud-Rail très porté sur la lutte contre l’islamophobie. Ce dernier a même accusé Dupont-Aignan d’être « un des extrémistes identitaires qui arme [sic] idéologiquement des milliers de gens par sa propagande xénophobe ». Là encore, le tweet a depuis été supprimé (…)
Innocenté, l’homme placé en garde de vue a donc été relâché en fin d’après-midi, blanchissant du même coup l’extrême droite et Debout La France. Et pour cause : un peu plus tard dans la soirée, on apprend qu’il ne s’agissait même pas de Monsieur Dhimoïla, mais d’un sans-domicile fixe.
En désespoir de cause, les médias essayent de faire le lien entre le terroriste de Conflans-Sainte-Honorine et…le Rassemblement national. Pas facile en première approche mais, avec nos “journalistes”, tout est possible :
Le Rassemblement national considère-t-il vraiment l’islamisme radical comme un ennemi? Deux proches de Marine Le Pen, Axel Loustau et Frédéric Chatillon, se sont affichés au côté d’Abdelhakim Sefrioui, l’islamiste mis en examen et écroué pour avoir lancé la campagne sur les réseaux sociaux qui a provoqué l’assassinat de Samuel Paty. Les trois hommes apparaissent sur une vidéo du 10 janvier 2009, mise en ligne sur le compte Dailymotion du collectif Cheikh Yassine, le groupuscule de Sefrioui, après une manifestation à Paris contre une opération menée par Israël dans la bande de Gaza (…)
Sollicités par le JDD, les deux proches de Marine LePen admettent avoir participé à la marche. Mais Loustau assure n’avoir “pas eu connaissance” de l’existence de Sefrioui et de son groupuscule – qui en étaient pourtant les animateurs – “jusqu’au monstrueux assassinat” du professeur de Conflans-Sainte-Honorine. “Toute ma vie politique a été consacrée à la France et à la lutte contre l’immigration de masse et l’islamisme radical, plaide l’élu RN. Il serait donc grotesque et malhonnête de tenter le moindre amalgame.” Chatillon, lui, explique avoir “remonté tout le cortège en compagnie de Dieudonné”, lequel se serait arrêté plusieurs fois, notamment à la hauteur du collectif de Sefrioui, dont il dit avoir “tout ignoré jusqu’à la semaine dernière”. “Tenter de me raccrocher à ces gens est malhonnête et totalement délirant.”
Vite, il faut demander la dissolution du RN !!!
Et on se souvient du même délire lors de l’attaque de la mosquée de Bayonne en 2019 par un octogénaire au discernement altéré
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire