Olivier Véran
Alors là les mecs on plonge dans le domaine du bizarre, de l’inquiétant.
Olivier Véran nous a joué, hier, un numéro d’acteur du plus mauvais des goûts, qui nous invite à L’Incotidien, remplis de charité chrétienne que nous sommes, à nous interroger sur sa santé mentale. La scène se déroule à l’Assemblée. Déjà, hier, ça commence mal pour Olive, parce que les députés votaient contre la prorogation de l’était d’urgence jusqu’au 16 février 2021, et ne l’étendaient que jusqu’à mi-décembre. Ce revers a été causé par l’absence d’un trop grand nombre de députés LREM. Bah oui les gars, quand on est trop sûr de gagner, on finit par perdre, c’est une des premières règles de la vie non ? Vous voyez, le membre moyen du gouvernement, il n’a pas l’habitude que sa gentille assemblée elle refuse de lui acheter ses joujous, alors il se met tout colère. Olivier Véran est un membre moyen du gouvernement.
Suite à ce refus, il décide de punir les députés en leur tirant une larme. Le mec était allé dans un service de réanimation en Essonne le jour-même et s’embarque dans le récit de l’affaire. Oh, il a donné dans le pleurnichard le salaud, Zola peut se rhabiller. Je cite in extenso : « Je suis rentré dans la chambre d’un homme de 28 ans. De 28 ans, entubé, ventilé, avec pas moins de dix pousse-seringues pour pouvoir à la fois l’alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie. Dans la chambre suivante, il y avait un homme en surpoids de 35 ans. Oui, de 35 ans, c’est ça la réalité mesdames et messieurs les députés... » Alors à ce moment, sur les bancs des Républicains, le numéro de culpabilisation misérabiliste ne prend plus et on commence à s’agiter, à crier un peu, peut-être à insulter légèrement la mère de Veran, bon voilà rien que de très normal (pour la dernière partie de la phrase, c’est une blague).
À cet instant, le temps s’arrête, on se met à taquiner le domaine de la grâce. Veran, ne supportant pas ce nouveau camouflet pour son autorité que représente ce début de chahut, laisse tomber sa blouse pour enfiler son élégant uniforme de la Waffen SS, division Totenkopf, of course. Il gonfle sa petite poitrine frêle, écarte les bras, façon Superman qui vient de sauver Lois Lane pour la douzième fois de la semaine (tout ce que je raconte est vrai, allez regarder la vidéo de l’incident, c’est à se pisser dessus), prend un air belliqueux et se tourne vers les bancs de droite de l’Assemblée. « Elle est là la réalité de nos hôpitaux. Si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici ! » hurle-t-il alors en menaçant frénétiquement les députés de l’opposition d’une feuille A4 roulée. Eh merde, un membre du gouvernement qui tente de faire évacuer l’Assemblée, c’est pas un grave empiétement de l’exécutif sur le législatif ? Et elle est où la trois fois sainte séparation des pouvoirs, elle est où la dé-mo-cra-tie ? La démocratie, vous savez comme on s’en tamponne allègrement l’oignon à L’Incotidien, mais eux ils sont censés y croire les mecs, c’est leur principal argument de vente. Et pourquoi qu’tu serais une barrière au fascisme si tu te comportes comme un fasciste ?
Bon, la suite est presque meilleure. Veran cherche à répéter plusieurs fois « Elle est là la réalité de nos hôpitaux » mais s’exprime tellement vite, dans un tel bouillonnement de rage puérile, que l’on ne distingue qu’une pluie informe de syllabe suivie d’un ridicule zozotement : « tototo » pour « hôpitaux ».
Bravo. Olivier nous a encore démontré que l’autoritarisme n’est jamais loin quand on confie le pouvoir à des hommes faibles, féminins.
Seules des personnalités sereines, qu’elles soient des hommes ou des femmes, sûres de leurs force, sont capable d’exercer une souveraineté juste, sans excès de faiblesse ni de fermeté, excès presque toujours liés.
Par Ange Appino
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