Lundi 11 juillet, une jeune mère des Sables-d’Olonne n’a pas pu faire admettre aux urgences locales son fils de sept mois qui présentait des difficultés respiratoires.
« Notre bébé ne serait peut-être plus de ce monde. » Sur son mur Facebook, Iman Couasnon raconte sa terrible journée du 11 juillet.
Alors que son fils de sept mois rencontrait des difficultés respiratoires, le service d’urgences des Sables-d’Olonne, en Vendée, a refusé la prise en charge de son bébé.
Durant la journée du 11 juillet, la jeune mère ne s’inquiète pas. En pleine poussée dentaire, la fièvre de son fils ne l’alerte pas. Ce n’est que le soir, quand Abdel n’arrive toujours pas à dormir, qu’elle se rend compte qu’il a du mal à respirer. Ni une ni deux, les parents foncent aux urgences locales, au centre hospitalier Côte de Lumière des Sables-d’Olonne. Elle explique la situation via l’interphone du centre. « Impossible de vous faire rentrer, nous n’avons pas assez de médecins, désolé », rapporte-t-elle sur Facebook.
Iman réessaye l’interphone après avoir appelé le Samu et les pompiers, en vain. « Des personnes avec un pied dans une attelle ont pu rentrer. J’ai voulu courir pour montrer l’état de mon fils mais elle a refermé brutalement la porte en faisant mine de ne pas me voir », poursuit la mère de famille.
« Comment ont-il pu se dire que ce n’était pas une urgence ? »
Finalement, les parents réussissent à joindre le Samu. On leur explique que leur fils doit faire une laryngite. Le Centre hospitalier départemental de Vendée, à La Roche-sur-Yon – soit une trentaine de minutes en voiture –, est prévenu de l’arrivée de la famille. Abel est pris en charge rapidement et les médecins confirment le diagnostic du Samu : c’est une inflammation des cordes vocales et « son cas est très très inquiétant ».
« Suite à l’assistance et la persévérance de plusieurs médecins, infirmières et pédiatres, ils réussissent à le stabiliser », s’émeut Iman Couasnon.
« Une fois la vie sauve de mon fils, on m’explique que si nous n’avions pas réagi rapidement pour aller aux urgences de la Roche, notre bébé ne serait peut-être plus de ce monde…, écrit la jeune mère. Comment les urgences des Sables ont-ils pu nous laisser dehors avec notre bébé qui agonisait ? Comment ont-ils pu se dire que ce n’était pas une urgence après leur avoir supplié de l’ausculter car il luttait pour respirer ? »
« Pleinement conscience » de la surcharge de travail du personnel soignant
Pour autant, Iman Couasnon réitère son soutien aux médecins et personnels soignants. « J’ai pleinement conscience de leur surcharge de travail mais ils ont clairement manqué à leur devoir de structure médical mais aussi à leur devoir de citoyen », conclut-elle son texte.
Contacté par le journal « Ouest-France », le docteur François Braun, co-chef du service des Urgences Samu Smur au centre hospitalier vendéen, s’explique : « La patiente s’est présentée spontanément aux urgences des Sables-d’Olonne. Ce n’est pas forcément adapté, compte tenu de la surcharge de travail. Ce n’est pas le rôle des urgences de réguler. » Il précise que, si l’état de l’enfant était stable à l’origine, il a dégénéré dans la nuit, poussant alors à une hospitalisation.
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