La panique du camp présidentiel est palpable, à moins d’un mois des élections européennes. Macron qui annonçait régulièrement qu’il allait envoyer des soldats français en Ukraine, histoire d’apparaître comme un chef de guerre et de rassembler, semble avoir compris que personne dans ce pays, à part lui et quelques « consultants », sans doute rémunérés pour donner du corps aux analyses présidentielles, n’avait envie d’aller mourir sur un front russe. Même Ménard, l’air sentencieux, appelait les jeunes de ce pays à accepter d’aller mourir en Ukraine, pour défendre nos « valeurs européennes ». Lesquelles ? Celles, bien visibles, en action au concours de l’Eurovision, dégenrées, dégénérées, sataniques ? Non, les valeurs européennes, ça ne prend pas. Macron change alors de discours, peine décidément à se placer comme président, au dessus des partis et veut absolument participer à la campagne de Hayer, qu’il ne cesse pourtant de couler, comme si elle n’y arrivait pas assez bien toute seule.
Le voilà qui explique maintenant doctement qu’il espère de tout son cœur, qu’il n’aura pas besoin d’envoyer des soldats en Ukraine. Il aurait un cœur ? Virage à 180° donc, pour celui qui a enfin compris que Valérie Hayer ne peut pas présenter « son » Europe comme une garantie de paix, si son patron président envoie nos jeunes à la guerre. Il aura mis le temps. Il apparaît ainsi à nouveau, comme une girouette opportuniste, avec un œil en permanence sur les sondages, histoire de changer de version pour tenter d’inverser une tendance. Mais Hayer, jamais à court de mauvaise foi, en rajoute. Elle ne voit pas de lien entre immigration et délinquance, explique-t-elle l’air docte à la télévision, entre les pluies de coups de couteaux, les averses de viols, les orages de refus d’obtempérer et les giboulées d’agressions de force de l’ordre, le tout par des « individus », des « jeunes », tous issus des « quartiers » ou d’origine étrangère, dont les patronymes sont tus à dessein. Allons donc, un prof ou un ingénieur quinquagénaire, solvable, gaulois, foncerait nuitamment sur des policiers avec une voiture volée, on aurait immédiatement sa tête à la télévision, avec son nom, son âge, son CV et un commentaire du genre « on ne sait pas ce qui a bien pu prendre à ce citoyen d’apparence rangée pour commettre un tel acte ».
Mais Valérie Hayer ne voit pas toutes ces réalités qui crèvent pourtant les yeux. La seule qu’elle voit est sa courbe de descente dans les intentions de votes, au profit de Bardella, qui caracole en tête et qui aurait intérêt à ne pas en rajouter, Valérie travaille pour lui. L’argument éculé du « attention à l’extrême droite, ce sont les méchants » ne prend plus, ou ne suffit plus et comme elle n’a rien d’autre, c’est la débandade. Heureusement la Macronie peut sans doute appeler quelques amis et faire programmer un débat télévisé entre Attal et Bardella le 23 mai prochain. Attal pourtant n’est pas censé faire campagne, mais on doit espérer en haut lieu qu’il ne se fera pas ridiculiser, comme Hayer, lors de sa dernière rencontre avec le jeune premier du RN. Et pour faire bonne mesure, le donné troisième, Glucksmann, est exclu du débat.
Résumons nous. L’Élysée qui n’est pas censé faire campagne, trouve sans doute que Hayer ne tient pas la route. On envoie donc Attal au charbon, qui normalement ne doit pas faire campagne, pour la remplacer, face à Bardella qui ne peut refuser sans passer pour un pleutre. On exclut Glucksmann, histoire de l’invisibiliser car il talonne Hayer de trop près… le tout sur le service public. On sait depuis un moment qu’on n’est plus tout à fait en démocratie, mais ça se vérifie tous les jours. Bardella est à 32 %, Hayer à 17% et Glucksmann à 14 %. Pas sûr qu’en envoyant Attal, plus vraiment populaire et en effectuant une manœuvre de campagne totalement anti-démocratique, ça contribue à faire remonter un président qui coule sa candidate chaque fois qu’il ouvre la bouche, mais qui tient tout de même à parler.
Tout ça par Caroline Roux, grande habituée du camp présidentiel, qui ne s’est jamais cachée d’être “impressionnée” par Emmanuel Macron. Si ce n’est pas un coup monté de la dernière chance, ça y ressemble fortement.
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com
Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.
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