(…) Il devait quitter Nîmes. Il venait d’y sortir de prison, il y a un mois. Quand il a appris que son père, en garde-à-vue, allait rejoindre son frère jumeau en détention, L’Hassan Benaïssa n’a pas résisté. Il a fallu qu’il injurie les gendarmes, qu’il les menace de mort parce que « la loi c’est moi et je t’emmerde ». Ils voulaient l’entendre. Il a décliné. Ils ont lancé un mandat de recherche et L’Hassan Benaïssa a pris le train, après avoir aussi menacé de mort l’ex de son père et ses enfants.
Il s’est installé le 2 mai chez son amie à Ruffec [rencontrée sur les réseaux, qui lui a offert un billet de train depuis Nîmes]. Le 6, elle a appelé au secours. Il a passé ces quelques jours à l’insulter, à la menacer de lui crever les yeux, à cracher dans l’appartement, lui avait piqué son téléphone. Il l’a aussi bousculée, tirée par les cheveux, fumé dans le nez de son fils de deux ans qu’il a terrorisé. Il a été hébergé cinq jours avant que son hôte n’appelle les gendarmes au secours.
Face aux juges de la comparution immédiate, le jeune homme a tout minimisé, s’est posé en victime d’une cabale, a pleuré, menacé de se suicider en prison. Une « accumulation de choses » qui lui a fait « péter les plombs ». Il a beaucoup parlé, beaucoup énervé les juges, rejeté la faute sur l’alcool qu’il ingurgite. 17 mentions au casier, une première détention à 15 ans, il n’a pas apitoyé les magistrats. Fin de cavale. Dix-huit mois, ferme, pour l’ensemble des délits.
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