Orchestration magnifique, fidèle à la version originale, superbe interprétation. Céline Dion a su faire oublier certaines turpitudes de la cérémonie d'ouverture des JO. Décidément au-dessus de la mêlée, l'artiste a été à la hauteur de la tour Eiffel sur laquelle elle chantait. Avec Céline Dion, cette fin de journée prenait de l'altitude. Mieux vaut tard que jamais. Ce ne fut pas une prestation mais un bouquet final. Grandiose dans sa sobriété, sans artifice scénique, la chanteuse a planté là toute les agitations emplumées qui l'avaient précédée. Et quel arrangement musical !
De la beauté, de l'harmonie et rien d'autre. Au pied du monument, l'émotion de la foule transparaît dans le silence absolu qui l'accompagne. Tout avait été réuni pour que l'instant reste gravé dans les mémoires. Un parfait alignement des étoiles. Arrangeur, décor, interprète. Pas une fausse note, pas une seule concession à l'air du temps. Droite dans ses bottes, l'artiste rayonne et livre au public l'émotion qu'il attendait. Dès l'introduction, les violons font croire qu'Édith Piaf va apparaître. Aucune déception. C'est aussi prenant.
La compositrice trop méconnue de ce chef-d'œuvre est Marguerite Monnot. Elle composa également La Goualante du pauvre Jean, qui fut numéro 1 aux États-Unis dans une version instrumentale. Nous lui devons aussi Les Amants d'un jour (le célèbre « Moi j'essuie les verres, au fond du café ») et puis Milord, dont Georges Moustaki écrivit les paroles.
Un chanteur chevronné voulant conseiller un débutant lui dit : « L'important, c'est la dernière chanson que tu chantes parce c'est ce dont le public va se souvenir. » Dans ce sens, le choix de Céline Dion pour clôturer la cérémonie fut un coup de maître. Il n'est pas un seul spectateur qui oubliera ce moment.
Jany Leroy
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