dimanche 22 décembre 2024

Une Ukraine affaiblie (et l’OTAN) opte pour le terrorisme

 

par Larry Johnson

Lorsque je travaillais en tant qu’analyste de la CIA sur le compte du Honduras pendant la guerre parrainée par la CIA en Amérique centrale, j’ai été témoin de pressions visant à biaiser l’analyse. Plus précisément, si les Contras attaquaient une cible civile, par exemple en faisant exploser une centrale électrique au Nicaragua, les analystes étaient encouragés à présenter cela comme un signe de la prouesse militaire des Contras. En revanche, lorsque le FMLN (un groupe de guérilla salvadorien) faisait quelque chose de similaire au Salvador, l’attaque était considérée comme un signe de faiblesse parce que le FMLN ne s’attaquait pas à des cibles militaires. J’ai soutenu que nous devrions avoir une norme analytique unique – les attaques contre les civils sont un signe de faiblesse, tandis que les attaques contre le personnel et les installations militaires sont un signe de force.

La récente vague d’attaques de drones et de missiles ATACM et Storm Shadow à l’intérieur de la Russie contre des cibles civiles – les dernières à Koursk et Kazan – est un signe de la baisse de la capacité militaire de l’Ukraine et de son désespoir. Mais il ne s’agit pas seulement d’attaques ukrainiennes. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont également complices. L’Ukraine n’aurait pas pu lancer ces attaques, notamment les frappes de drones à Kazan, sans que les États-Unis et le Royaume-Uni ne fournissent des renseignements pour le ciblage.

Les attaques menées en Russie cette semaine, notamment l’assassinat du général Kirillov, ne font en rien progresser les capacités stratégiques ou tactiques de l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Les attaques contre les oléoducs et les gazoducs, les raffineries de pétrole ou les centrales électriques, bien que de nature civile, sont des cibles militaires légitimes. Pourtant, l’Ukraine les évite, probablement parce que Zelensky et compagnie savent que ces sites sont protégés par une solide défense aérienne.

Maria Zakharova a résumé la situation :

«Kiev passe sa colère impuissante pour des défaites militaires tangibles sur la population civile de la Russie. La frappe sur la capitale du Tatarstan est également une sorte de revanche pour le succès du sommet des BRICS qui s’est tenu en octobre de cette année».

En outre, Zakharova a condamné le silence de l’Occident :

«Nous sommes scandalisés par le silence hypocrite démonstratif de l’«Occident collectif» et de ses médias de masse, qui réagissent immédiatement à toute attaque d’extrémistes, et en particulier aux attaques terroristes dans différentes parties du monde, mais dans le cas présent Ils font comme si rien ne se passait avec la Russie».

source : A Son of the New American Revolution

https://reseauinternational.net/une-ukraine-affaiblie-et-lotan-opte-pour-le-terrorisme/

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