Ici se construit le futur siège des Écologistes. Au beau milieu du chantier, Marine Tondelier lance un appel aux dons. Ils avaient un siège national qu'ils « ont dû revendre en 2017 quand c'était dur », puis le parti a erré de caravanes en yourtes délabrées avant d'acquérir ce magnifique local situé non loin de la place de la Bastille, à Paris.
Il va sans dire que des éco-matériaux tapisseront murs et plafonds et que les gravats seront réutilisés à des fins de sauvetage de planète. Si le budget le permet, Marine Tondelier sera intégralement peinte en vert, mais ne présumons pas de la générosité des sympathisants. Pour l'heure, il est question, justement, que ceux-ci mettent la main à la poche pour aider à finaliser les travaux : « On a besoin d'un petit coup de pouce pour faire vraiment de ce local un bel écrin pour l'écologie politique », conclut la Secrétaire nationale du parti. « Et, donc, vous donnez exactement ce que vous voulez, même les gestes symboliques mis bout à bout seront importants pour nous. »
De la sciure pour les futures toilettes sèches...
Nous ne saurions donc trop encourager les lecteurs à envoyer un moellon, une brique, des galettes de riz soufflé pour l'isolation phonique et tout objet en mesure de faire avancer la construction de l'écrin. Un étui à lunettes en bois de cagette pour Sandrine Rousseau, de la semoule bio pour le crépi extérieur. Le parti fera flèche de tout bois. De la sciure pour les futures toilettes sèches, le moindre geste sera apprécié par la direction.
Les plus vaillants proposeront leurs services pour le déblaiement des gravats. Erreur fatale. Ils restent là. Ce qui ne sera pas utilisé pour l'édification de cloisons sera laissé sur le sol en signe d'engagement. « Pourquoi ai-je un casque vert ? », demande Marine Tondelier, en introduction de sa vidéo. « Parce les ouvriers ont décidé de me faire plaisir », répond-elle. Grande est la joie du personnel bâtisseur face à un client qui souhaite conserver les tonnes de matériaux divers qui jonchent le chantier.
Pourront-ils remporter la bétonnière ? Un doute assaille le patron de l'entreprise. Les écolos pourraient demander à l'utiliser pour confectionner les cocktails lors de l'inauguration du local. C'est décidé, les outils seront sortis en catimini. La nuit. Pendant que les membres de la section dirigeante du parti dormiront à poings fermés dans la laine de verre récupérée sur place, l'équipe de maçons évacuera tout ce qu'elle peut sauver. Les visseuses qui devaient assurer la déconstruction du mari de la députée Marie Toussaint seront chargées dans la camionnette en toute discrétion. Personne ne peut rester insensible à l'épreuve traversée par les métiers du bâtiments. Envoyez vos dons aux ouvriers épuisés par des semaines de palabres avec les Écologistes. Merci pour eux.
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