
Mais en dépit de la gravité des faits et du point tout récent du procureur, l’affaire ne semble pas avoir passionné la rédaction de France 2, le jour dit. Mercredi, le JT de 20 heures de la chaîne publique n’a consacré que quatre petites minutes à Louise. Il faut dire qu’entre les implants vaginaux et le boom du secteur de l’électro-ménager, les sujets de première importance ne manquaient pas, ce soir-là…
Une hiérarchie de l’information très politisée
Mais sur France 2, tandis que le calvaire de Louise et l’enquête sur son bourreau ont été expédiés en moins de cinq minutes, plus de vingt ont été consacrées au sujet de l’environnement. La partie « magazine » du JT a ainsi été entièrement consacrée au réchauffement climatique et à ses conséquences supposées en termes de catastrophes naturelles. En prenant pour prétexte les crues de ces derniers mois, l’émission a déroulé son discours alarmiste habituel, prévoyant un « surcoût lié au réchauffement climatique » de 24 milliards d’euros, d’ici 2050, selon les assureurs.
Le magazine a aussi évoqué les 224 personnes mortes dans les inondations survenues à Valence, en octobre 2024, pour appuyer ses propos. En voilà, une belle « récupération ».
L’invisibilisation de l’insécurité
Le peu d’intérêt porté, mercredi soir, au cas de la petite Louise pourrait étonner. Entre le profil européen du suspect, la dimension « féminicide » du meurtre et le sujet dérivatif des jeux vidéo, l’affaire avait de quoi passionner les journalistes de France TV. Sauf que d’autres éléments du dossier ne collaient pas au discours progressiste convenu.
Il y a, tout d’abord, le profil d’Owen, décrit comme une « racaille » sous influence par ses propres amis. Un certain Mohammed s’est ainsi confié au Figaro, suggérant que le jeune Français s’était particulièrement bien intégré à la culture et aux codes des cités. Sur les photos du jeune homme qui circulent en ligne, on distingue en effet un énergumène encapuché, reprenant un langage fort peu châtié, à grand renfort de doigts d’honneur intempestifs. Vous n’entendrez pas parler de cette assimilation à l’envers dans les journaux de France 2.
Il y a aussi, et surtout, la violence brute du meurtre, qui souligne encore l’ensauvagement de notre pays et la barbarisation d’une certaine jeunesse. Ne comptez pas sur l’audiovisuel public pour rendre compte de cette réalité. Il ne faudrait surtout pas qu’une couverture trop extensive des « faits divers » donne du grain à moudre au gouvernement, qui tente actuellement de durcir la justice des mineurs. Ou, encore pire : que le travail des journalistes de France 2 finisse par « faire le jeu » de ce qu’ils appellent l’extrême droite...
Jean Kast
https://www.bvoltaire.fr/au-20-heures-de-france-2-le-meurtre-de-louise-eclipse-par-lecologisme/
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