Un campement de migrants, installé dans le parc de l’Étoile à Strasbourg, doit évacuer avant mardi soir en vue de l’organisation du feu d’artifice du 14-Juillet. Sans solution de relogement, des demandeurs d’asile et leurs soutiens ont manifesté leur inquiétude, lundi matin, sous les fenêtres de l’Eurométropole.
Une tente, puis deux, puis trois… sont arrivées fin mai dans le parc de l’Étoile, face à la mairie de Strasbourg. Actuellement, une centaine de migrants venus de Macédoine, de Tchétchénie, de Géorgie, d’Albanie, de Syrie, d’Afghanistan y sont réunis dans des conditions d’hygiène et de sécurité très difficiles.
« Samedi matin, la police municipale est venue prévenir ces gens qu’ils doivent être partis avant mardi à 18 heures », rappelle Gabriel Cardoen, un militant engagé auprès des personnes en situation précaire. « Ils ont appelé en panique, ils ne comprenaient pas pourquoi ils devaient partir, ni où ils devaient aller. »
La raison de cette évacuation précipitée : le feu d’artifice du 14-Juillet. Avant les festivités de jeudi soir, les artificiers doivent installer les fusées à proximité de la place de l’Étoile. Pour éviter d’éventuelles retombées, la grande place, qui relie le centre-ville et le quartier de Neudorf, devrait alors être fermée au public par des barrières.
(…) Une nouvelle fois, l’élue a renvoyé la responsabilité de l’hébergement d’urgence à la préfecture, arguant cependant d’un « dialogue permanent » et « constructif » entre la Ville et les services de l’État. « On ne veut pas d’évacuation sèche, il faut un hébergement d’urgence suivi d’un relogement », prévient Marie-Dominique Dreyssé, prête à envisager l’annulation des illuminations du 14-Juillet. « Si le campement est là, il n’y aura pas de feu d’artifice. »
(Merci à Léonidas)
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