dimanche 10 novembre 2024

Nono : c’est pas moi, m’sieur…

 

Bruno Le Maire, le coupable qui s’ignore est auditionné par le Sénat pour déterminer sa part de responsabilité dans le dérapage des finances publiques. Avant d’entrer dans le cœur du débat, il faut quand même se souvenir que le grand argentier avait sévi au ministère de l’Agriculture, où il s’était distingué en étant incapable de donner la valeur d’un hectare. Rien que cela aurait dû mettre la puce à l’oreille de ceux qui l’ont transféré vers Bercy. Mais cette anodine défaillance, c’est vrai que ça n’a aucune importance en agriculture, un hectare, un mètre carré, bof, c’est insignifiant, ça ne présageait pas de sa future inadéquation en matière de finances, quoi que…

Macron s’est dit que ce n’était pas grave, d’ailleurs rien ne l’est pour les idéologues Wokistes. L’insuffisance intellectuelle, pas grave, l’incompétence professionnelle, pas grave, l’incohérence des discours, pas grave, le manque de capacité d’analyse, pas grave. Il était presque normal qu’on lui attribue un poste aussi stratégique et nous n’avons pas été déçus, sa nullité au ministère de l’Agriculture s’est poursuivie à Bercy, sauf que les conséquences ont été plus dramatiques, mais finalement, ce n’est toujours pas grave. Cependant ce n’est pas l’axe de défense que notre sémillant Nono a choisi. Non, il a pointé du doigt… l’actuel gouvernement. Magnifique, on savait qu’il dirait ça, les 6.1%, ce n’est pas lui. Si on l’avait écouté on serait à 5.5%. Evidemment ça change tout !

Et de se vanter de ce chiffre qui de toute façon, est très loin des exigences de l’Europe : 3%. Mais au fait, pourquoi l’Europe a-t-elle dit 3 % ? C’est une autre histoire. Nono est extraordinaire, il n’a que faire des 2.5% de plus que l’objectif alloué et dont il est responsable, lui ce qu’il regarde c’est le différentiel de 0.6% qui n’est pas de son fait, enfin c’est ce qu’il prétend. Personne pour lui dire qu’on se moque bien de cet écart-là, mais que c’est plus globalement qu’on mesure sa performance depuis 7 ans. À Bercy le suivi des recettes se traduit souvent par un écart de 2.5 milliards, avec lui c’est 20 milliards qu’il a perdu… Mais ce n’est pas grave, puisque ce n’est pas de sa faute mais des conseillers qui ont mal fait leur travail, lui, en toute bonne foi, il a validé les chiffres qu’on lui donnait à l’insu de son plein gré sans doute. Et si on insiste, ça finira par être la faute de Macron, qui, avec sa décrépitude actuelle, finira sans doute par porter tous les chapeaux. Il voulait des gens à ses ordres, il les a eus. Tous médiocres.

En réalité, on pourrait presque dire qu’il n’a pas tout à fait tort quand il dit qu’il n’est pas responsable, du moins il n’est pas le seul. Que faisaient les députés qui examinaient les budgets durant ces années ? Que les chiffres aient été maquillés sur un exercice pour faire passer la pilule, soit. Mais au bilan de l’exercice, l’écart grandissant aurait dû les alerter bien avant d’arriver à 6.1%, non ? Qu’a fait la droite pendant ce laps de temps pour demander des vraies économies, celles que nous avons listées au RPF par exemple ? Rien. Eux et toute la clique de godillots braillards, ont voté tous les budgets, laissé passer tous les 49.3 et aujourd’hui s’étonnent qu’il faille auditionner Le-maire, Attal et sans doute tous les autres à venir. Il est des habitudes de correction politique que personne ne souhaite remettre en question : quand un Ministre se trompe, il n’est pas de bon ton de le lui dire et tant pis si on va dans le mur. Pendant ce temps on augmente les prélèvements déjà trop hauts, avant de baisser les dépenses, tout en affirmant le contraire. Coupables aussi, les entreprises accros à la dépense publique, coupable l’idéologie climatique, qui arrose à grands coups de subvention des travaux énergétiques avec de l’argent public, des aides colossales pour acheter des véhicules électriques etc.

Mais Nono n’en reste pas là et loin de faire profil bas il certifie que durant ses sept années, il a eu l’obsession de désendetter la France. Ce à quoi François Husson, le rapporteur général du budget, lui a répondu sèchement, « heureusement que vous le dites, parce que les faits vous contredisent lourdement ». L’homme qui voulait mettre à genoux la Russie en comparant son PIB avec celui de l’Espagne, n’aime pas être mis en cause, ni remis en place. D’ailleurs le point commun avec cette caste c’est qu’elle refuse toute contestation, elle ne la supporte pas, à tel point qu’elle considère cela comme une insulte. Elle s’en indigne, crime de lèse-majesté voyons. En réalité sa place est en prison en tant que responsable de cette déroute, mais pas de panique, ça n’arrivera pas. S’il avait été facteur et détourné ou perdu du courrier, il aurait été sévèrement puni, mais il n’a égaré que quelques milliards, ce n’est pas grave ! Nono va repartir en Suisse, même pas désolé de ce qu’il aura fait, puisque ce n’est pas de sa faute, pays hors UE et hors Euro, pour y couler des jours heureux. Alors, il n’est pas doué peut-être…

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2024/11/09/nono-cest-pas-moi-msieur/

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