mercredi 15 janvier 2025

Instagram et Facebook renoncent peu à peu au wokisme et suivent l’exemple Musk

 capture d'écran vidéo Joe Rogan/Mark Zuckerberg

capture d'écran vidéo Joe Rogan/Mark Zuckerberg
Avec plus de 3,2 milliards d’utilisateurs par jour, le groupe Meta, qui réunit les géants des réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Messenger, WhatsApp…), est l’entreprise la plus populaire au monde, par conséquent l’une des entités les plus influentes. Avec une telle audience, le changement de cap idéologique opéré par son fondateur, Mark Zuckerberg, n’a pas pu passer inaperçu. Efficacité au détriment de l'inclusivité, fin de la censure, bienfait de « l'énergie masculine »...,  à quelques jours de l’investiture de Donald Trump, l’entreprise autrefois connue pour ses positionnement libéraux, propres au parti démocrate, semble suivre désormais la ligne conservatrice et résolument anti-woke des Républicains, incarnée par Donald Trump - dont Meta finance la cérémonie d’investiture à hauteur d’un million de dollars - et son illustre bras droit, l’homme d’affaire richissime Elon Musk, propriétaire du réseau social X depuis octobre 2022.

Zuckerberg coupe court à la censure et imite Musk

Au sein même de son entreprise, Mark Zuckerberg se calque sur les mises à jour opérées par Musk : l’exemple le plus probant est l’arrêt des cellules de fact-checking. Le patron de Facebook explique dans une interview de presque trois heures menée par Joe Rogan, que cette cellule de vérifications des faits était à l’origine mise en place afin de garantir la qualité de l’information. Selon lui, ce but premier a été dévié par des intentions politique. Il évoque notamment l’ingérence du gouvernement Biden dans les informations à divulguer au non au sujet du vaccin contre le Covid-19. Pour remplacer ce fact-checking devenu une censure politique, Mark Zuckerberg annonce la création de notes de communauté, comme sur X, permettant aux utilisateurs eux-mêmes de contextualiser une information partagée sur les réseaux sociaux.

Le président Joe Biden a qualifié cette nouveauté de « shameful [honteuse] ». Outre la libération de la parole résultant de cette suppression de la censure, les règles de modération sur Facebook et Instagram ont été assouplies, notamment sur les questions d’immigration, de genre ou encore de sexualité.

Recherche d'efficacité et de résultats : Meta met fin aux délires woke dans l'entreprise 

Autre tournant majeur anti-woke entrepris par la direction de Meta : la recherche d’efficacité et de résultats. Cette volonté de productivité met fin au programme de diversité en vigueur dans la multinationale. Pour ce faire, plus question d’objectifs de représentations spécifiques pour les femmes ou les personnes issues de minorités ethniques dans le processus de recrutement. Dans cet élan, Zuckerberg a supprimé le rôle de responsable de la diversité.

Dans ce même objectif d’efficacité, le fondateur de Meta a annoncé licencier 5 % des employés de l’entreprise, en plus des 5 % déjà licenciés en 2024 pour atteindre un total de 10 % de réduction d'effectifs, avant de les remplacer par des profils plus efficaces, afin de placer « la barre plus haut ». Sur 72.400 personnes, 3.620 qualifiées de peu efficaces vont être remerciées, et raccompagnées à la porte. Cette méthode est une des mesures signature de Elon Musk : après avoir racheté Twitter, il a licencié 80 % des employés. De plus, il n’hésite pas à affirmer qu’il devrait y avoir plus d’énergie masculine dans les entreprises, ajoutant « qu’une culture valorisant l’agressivité a du mérite ». Gage du retournement idéologique majeur de l’entreprise, Mark Zuckerberg a fait retirer le mentions « transgenre et non-binaire » sur les conversations Messenger. Par ailleurs, dans les bureau de l’entreprise, les protections hygiéniques placées dans les toilettes des hommes à dispositions des employés transgenres et non-binaires ont été retirées. Tout un symbole…

Raphaelle Claisse

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