Sans surprise, Christiane
Taubira a demandé hier la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le
Pen -voir notre article en date du 12 décembre- et sans surprise non
plus Jean-François Copé et François Fillon ont fini par s’accorder hier
sur un nouveau vote des adhérents de l’UMP en septembre 2013. En effet
relevions nous le 7 décembre, en plein accord avec la journaliste suisse
Catherine Dubouloz, c’est bien la crainte « d’offrir un boulevard
électoral à l’extrême droite», de précipiter l’inévitable recomposition
politique du paysage français, qui « est peut-être (sûrement) l’une des
raisons pour lesquelles la scission de l’UMP n’est pas encore totalement
consommée
-http://www.gollnisch.com/2012/12/07/un-vainqueur-qui-sappelle-le-front-national/.
Pour autant les deux ténors sortent considérablement affaiblis de cette
crise.
Si cette guerre des égos de MM. Copé et Fillon a été sévèrement jugée par l’opinion, l’UMP arrive cependant encore à capitaliser sur la dégringolade de MM. Hollande et Ayrault dans les sondages. Ce qui lui assure par contrecoup des succès électoraux lors des partielles, ce parti réussissant, comme à Béziers dimanche dernier, à rassembler à l’évidence au second tour une majorité des électeurs frontistes du premier, pour éliminer nettement le candidat du PS.
Cela dit, le doublement prévu des
équipes à la tête de appareil UMP pour respecter l’équilibre entre
fillonistes et copéistes sera la manifestation tangible d’une guerre civile qui va perdurer, distiller son poison jusqu’en septembre. La
pire des dates d’ailleurs pour retourner aux urnes à l’UMP, huit mois
avant les municipales et en pleine période de désignation des têtes de
listes; cela promet de beaux déchirements en perspective…
Signe parmi d’autres de cette déliquescence, de cette perte de repères à l’UMP, Yanick Paternotte, soutien de Jean-François Copé et président de la Commission nationale des recours du parti, a été condamné la semaine dernière à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour « abus de faiblesse » par le tribunal correctionnel de Nanterre.
Maire UMP de Sannois (Val-d’Oise),
M. Paternotte s’est vu reprocher d’avoir « accepté le 1er octobre 2004
un bien immobilier d’une valeur de 210.000 euros. Cette somme correspond
aux 3/10e de la propriété en indivision de la victime présumée – alors
âgée de 91 ans, une vieille dame décédée en 2008 après avoir été placée
sous tutelle. » Le symbole est tout de même de taille…
A dire vrai, les Français sont
surtout préoccupés par cette incapacité de la gauche, qui fait écho à
celle de la droite précédemment au pouvoir, à améliorer leur quotidien. Nos compatriotes perçoivent bien qu’UMP et PS pratiquent en fait exactement la même politique euromondialiste, dont les médias dominants martèlent qu’il en est pas d’autre possible.
Le Monde relayait le 4 décembre le premier rapport de l’Observatoire de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), relevant que le taux de pauvreté des 18-24 ans atteindrait 22,5% (14% pour l’ensemble de la population) et que plus d’1 million de jeunes seraient aujourd’hui confrontés à une situation de grande précarité ; les jeunes représentent 22 % de la population active mais 40% des chômeurs.
Chômeurs qui seront ravis d’apprendre que Jean-Marc Ayrault, à l’occasion de son voyage au Maroc qui s’est achevé le 12 décembre, a vanté sur place les mérites des délocalisations des entreprises françaises !
Le terme même de délocalisation, à la connotation trop anxiogène, a été
rebaptisé à cette occasion par les « champions » de son service de
presse sous le vocable de colocalisation ! Un sommet d’hypocrisie.
Le Premier ministre, a la tête d’un « Etat en faillite » comme l’avait avoué M. Fillon en son temps, a promis dans ce contexte des efforts supplémentaires contre la pauvreté, qu’il a chiffré entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’ici à 2017. Le RSA-socle, qui a remplacé le RMI, sera revalorisé de 10 % dans ce même laps de temps.
Alors que les retraités notamment, voient leur pouvoir d’achat s’éroder chaque mois davantage, Le Bulletin d’André Noël relève que « Matignon voudrait que cette politique soit plus distributive. En clair : diminuer les prestations, au demeurant déjà maigres, dont bénéficient les classes moyennes pour les redéployer au profit des plus pauvres , constituées d’une forte majorité d’immigrés»…pour consolider les votes en faveur des socialistes de ceux d’entre eux qui ont déjà leur carte d’électeur.
A cette fin, même si le droit du sol et les naturalisations de masse fabriquent automatiquement des Français de papier, le PS entend bien formaliser une promesse du candidat Hollande: le droit de vote des étrangers non communautaires. Une mesure d’ores et déjà approuvée par les amis de Jean-Louis Borloo.
Même sil faut pour cela modifier la Constitution, ce qui implique de disposer au Parlement d’une majorité des 3/5èmes des élus, la gauche espère entraîner dans son sillage les centristes et les nombreux députés UMP qui y sont favorables –mais qui craignent cependant les réactions de leur électorat traditionnel.
Dans son courrier adressé aux parlementaires en faveur du droit de vote des immigrés, le patron du PS, Harlem Désir a lancé à ses potes et aux autres un véritable appel à la lutte contre l’Opposition nationale : « Alors que les discours extrémistes, l’intolérance et la xénophobie sont nourris par la crise, j’appelle tous les démocrates et les humanistes (sic)
à se rassembler autour d’une grande loi de progrès, d’égalité et de
fraternité. Mesdames et messieurs les parlementaires (…), faisons preuve
de courage politique et d’audace démocratique ! »
La véritable audace démocratique constate Bruno Gollnisch, consisterait surtout à donner
la parole au peuple par référendum, non seulement sur cette question
là, mais plus largement sur la politique de substitution de population
menée avec constance depuis 1975 par les partis du Système.
Un « grand remplacement » comme dirait Renaud Camus, sur lequel nos compatriotes n’ont jamais été invités à donner leur avis. Car le brave Harlem et ses amis humanistes connaissent par avance la réponse qui serait apportée par les Français et se garderont donc bien de les interroger.
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