mercredi 13 mars 2024

Aide à mourir, la question de méthode

 Voilà, disons le franchement, j’ai beaucoup d’idées sur de nombreux sujets mais je n’ai pas de position arrêtée sur l’aide à mourir en soi. Dans certains cas de paralysie totale sans pouvoir bouger le petit doigt, et de souffrance indicible, d’asphyxie progressive, sans aucun espoir de rémission (c’est du vécu pour un proche) pouvoir apporter une aide à mourir au patient qui le demande instamment me paraît être le bon sens. Mais d’un autre côté, le risque de dérive est évident par exemple des pressions familiales pour pousser à une demande d’euthanasie ou des recours à l’aide à mourir en toute autre circonstances comme une grave dépression. L’expérience montre que ce type de circonstances existe aux Pays-Bas ou en Belgique.

Mais ce qui est de toute façon intolérable, inadmissible, c’est que ce genre de sujet touchant à la vie humaine soit soumis aux caprices d’un individu en fonction des circonstances politiques, qui n’a pas d’autre obsession que de faire parler de lui à n’importe quel prix et d’occuper le premier rang de l’affiche sur tout et n’importe quoi. Cela est une infamie. Un tel choix de société de long terme engage avant tout les médecins, les autorités morales et religieuses, les représentants élus des Français. Il relève d’une réflexion et concertation de long terme et non d’un bon coup médiatique ou politique à la veille d’une élection. Dans l’idéal, le politique ne devrait pas se saisir d’un tel sujet qui relève d’une relation entre le médecin, un patient dans le malheur absolu et ses proches (cas ci-dessus). Faut-il réellement changer la loi? Peut-être pour clarifier le cadre légal pour des raisons de responsabilité. Ce n’est pas une raison pour faire de cette question un enjeu politique.

MT

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/03/12/aide-a-mourir-la-question-de-methode/

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