Un Trump français ? les mêmes causes l’appellent. Mais la scène politique, ici, est emplie de silhouettes fuyantes. Pourtant, les raisons existentielles et économiques, qui ont amené les Américains à plébisciter la bête noire du Système, existent pareillement en France. S’y retrouvent la même morgue des élites mondialistes, l’invasion du wokisme et de l’antisémitisme musulman, la flambée des violences et des drogues liées à l’immigration. S’y ajoute une crise sociale qui menace 150.000 emplois. La décision de Michelin de fermer ses sites de Vannes et de Cholet (1300 emplois) vient avec celle d’Auchan de supprimer 2300 postes. La hausse de l’énergie, l’imposition fiscale démentielle, la multiplication des normes expliquent la vulnérabilité des entreprises, singulièrement dans l’automobile, la chimie, la métallurgie.
Les solutions passent par un protectionnisme économique, un contrôle des entrées, un arrêt de la préférence étrangère, une expulsion des clandestins, une lutte contre la corruption des agents publics par les trafiquants, etc. C’est ce que Trump va faire pour les Etats-Unis. Or aucun dirigeant politique français n’ose encore tenir ce langage radical. Même Bruno Retailleau, à Marseille vendredi avec Didier Migaud pour exposer un énième plan de lutte contre le narcotrafic et ses cartels, n’a pas évoqué la fermeture des frontières passoires. Le sujet reste apparemment un tabou pour le gouvernement. Certes, Eric Zemmour se plait à souligner, désignant Trump, qu’un homme politique n’est jamais mort s’il tient tête à la meute. Mais ses inutiles dénigrements de Marine Le Pen reproduisent une disqualification dont il se plaint quand il en est la cible.
Du côté des femmes, les profils semblent plus convaincants. Déjà, lors de la révolte de Gilets jaunes de novembre 2018, les premiers meneurs s’appelaient Pricilla Ludosky, Jacline Mouraud, Laetitia Dewalle, Mélodie Mirandella, etc. Aujourd’hui, Sarah Knafo, compagne de Zemmour, brille par sa maîtrise des sujets et ses réparties. Un duel se devine avec Marion Maréchal, qui a quitté Reconquête pour rejoindre le RN. Elle aussi a le courage de ses idées. Toutes deux soutiennent Trump. Marine Le Pen bénéficie des vents porteurs de la révolution américaine. Toutefois, elle n’assume pas d’être qualifiée de conservatrice et garde ses distances avec le paria héroïque qui rappelle les frasques paternelles. Je n’oublie pas non plus, durant la crise du Covid, le courage des infirmières et aides-soignantes qui avaient tenu tête aux injonctions de vaccinations de l’Etat-Mamma et de l’industrie pharmaceutique. Le 29 octobre, la sénatrice (LR) Laurence Muller-Bronn a alerté, lors des auditions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, sur la réévaluation des mesures de la tension artérielle édictée par les sociétés savantes anglo-saxonnes et la Société européenne de cardiologie. Ces règles tendraient, selon elle, à faire de tout homme bien portant un malade qui s’ignore, au bénéfice du complexe pharmaceutique. Dans sa réponse, le professeur Stéphane Oustric (Ordre des médecins) a admis que « les sociétés savantes sont déconnectées et sous l’influence des stratégies de lobbying de l’industrie pharmaceutique ». L’Etat profond et Big Pharma vont être les cibles de Trump et de Robert Kennedy Jr, son possible ministre de la Santé. Seules des résistantes françaises semblent prêtes à poursuivre le combat.
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