Il est 4 heures du matin, ce 13 octobre, dans la petite rue Catel-Béghin, près de la rue Nationale. Une étudiante toulousaine de 21 ans marche avec ses bagages en direction des gares, afin d’y prendre une navette pour l’aéroport. Soudain, deux individus l’aspergent de gaz lacrymogène et lui dérobent un téléphone et ses lunettes. Mais l’étudiante ne se laisse pas faire et court après ses agresseurs. Les deux hommes la jettent alors au sol, et la rouent de coups de pied et de poing. Ils prennent ensuite la fuite avec l’un de ses sacs, contenant des bijoux, papiers, vêtements et une carte bancaire. L’étudiante est abandonnée, avec une fracture du nez. (…)
« J’ai été gazée, mise au sol et frappée gratuitement (…). Je me souviens du craquement de mon nez, du goût du sang (…). Aujourd’hui je ne sors plus la nuit, mon sommeil est perturbé. Je vois mon agresseur dans chaque homme que je croise ». Et de s’adresser au prévenu : « Pourquoi moi ? » (…)
Les policiers ouvrent une enquête et soupçonnent tout de suite un Algérien de 18 ans, mis en cause dans une autre agression. C’était le 28 septembre, vers minuit, rue Masséna. Deux amis qui rentraient chez eux avaient été gazés par deux inconnus au lacrymogène. Aveuglés, les deux jeunes gens s’étaient fait voler (…)
Le procureur rappelle que les trois victimes ont bien reconnu le prévenu, soulignant l’absence de compassion dans ces faits. (…)
Le tribunal a déclaré Mohammed Sadek coupable, et l’a condamné à 18 mois de prison ferme avec maintien en détention. En sortant, il sera interdit à vie de territoire français.
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