Damas est tombée aux mains des islamistes et c’est cela dont se félicitent les Macron, Barrot, Von-der-Leyen et consorts… on peut se poser des questions sur leurs visions des choses. Certains noms des hommes forts du nouveau régime ne sont pas inconnus des cellules anti terroristes, en particulier pour leur implication dans les attentats du Bataclan. Détail qui n’a visiblement plus son importance, notamment parce que derrière cette victoire dont l’Occident s’attribue la paternité, il y a une défaite de la Russie. Les prisons ont été ouvertes immédiatement libérant des milliers de personnes dont on peut se demander si elles resteront en Syrie ou auront vocation à migrer ailleurs. La chose qui devrait alerter, interroger, c’est la facilité avec laquelle cette opération s’est déroulée. En 48 heures l’affaire a été réglée et à part se faire des gorges chaudes de cet éclair, très peu se demandent comment ce fut possible. Les analystes tablent sur une carence du renseignement russe qui n’aurait rien vu venir et n’aurait eu d’autre choix que de fuir dans la précipitation.
Peut être, mais c’est tout même étonnant, les mêmes qui voient une grande victoire stratégique de l’Occident sur la Russie, y vont d’une analogie avec les soi-disant difficultés sur le front ukrainien. Mais lesquelles ? Il y a longtemps que ces « experts » n’ont pas dû avoir des nouvelles fraîches de la situation. Et si au contraire tout était cousu de fil blanc ? Si lâcher la Syrie n’était qu’une étape douloureuse mais nécessaire pour d’autres objectifs plus précieux aux yeux du Kremlin ? Il faut se méfier des évidences et ne pas crier trop vite victoire. En laissant tomber la Syrie aux mains des djihadistes, Poutine peut très bien avoir parié sur l’espoir d’accentuer la déstabilisation de l’Europe. À présent vont pouvoir déferler en toute quiétude, depuis ce pays, migrants et terroristes à destination de nos contrées. Cela va nécessiter des ressources supplémentaires qui œuvreront pour surveiller et tenter de juguler cette vague qui pourrait arriver. Sans compter que cette brèche ouverte pourra nourrir les partis extrémistes et souverainistes et affaiblir sur le moyen terme l’UE d’Ursula. D’autre part la Russie poursuit peut-être l’objectif de prendre Odessa et de priver l’Ukraine de sa façade maritime, rendant moins attractif ce qui restera de ce pays au moment où la paix sera vraiment envisagée.
En conclusion il est peut-être vrai que les Russes n’ont eu d’autres choix que de partir en catastrophe, mais il n’est pas impossible de penser que la stratégie voulait nous faire croire à une débâcle. Le Kremlin nous a habitué à ce genre de posture, perdre du terrain, se retirer, pour à la fin revenir bien plus puissant et fort. Restons prudents à plus d’un titre, d’abord parce que se réjouir de voir un tyran tomber pour être remplacé par des terroristes, n’est pas ce qu’on peut appeler une victoire, et ensuite parce que face à un joueur d’échecs il faut toujours tenter de comprendre ce qui peut motiver une action. Prétendre que les services de renseignements russes n’ont rien vu venir est peu probable. Si effectivement la Syrie a été sciemment sacrifiée, il restera à voir si les buts poursuivis dans cet abandon sont atteints ou loupés. La réponse dans quelques mois…
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
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